L’éolien en mer doit arriver maintenant

Intervention de Fabrice Bazin lors du conseil municipal du 13 avril 2018

M Le maire

Mesdames, Messieurs,

Mes chères collègues

J’interviendrais ici au nom des élues écologistes de la ville de Saint-Nazaire pour les délibérations 63 et 64.

Mais avant de donner l’avis de notre groupe sur ces deux délibérations il me parait important de m’attarder un peu sur la production énergétique de la france.

Cela fait maintenant un peu moins d’une vingtaine d’année que le terme de conversion énergétique est présent dans les discours, mais aujourd’hui en 2018 dans les faits qu’en est-il ?

Aujourd’hui la France produit près de 600 Twh d’électricité par an. 3/4 de cette énergie est d’origine nucléaire, le quart restant comprend l’hydraulique, le gaz, le solaire, la bioénergie, le charbon, le fioul et l’éolien. Si nous comptons les énergies carbonées cela représente 4/5ème de l’énergie produite.

Ainsi nous sommes loin d’un mix énergétique où les énergies renouvelables et donc non destructives de notre environnement sont la part principale. Et pourtant si nous voulons ne pas détruire la seule planète qui nous accueille nous n’avons pas le choix à l’échelle mondiale. Et cela passe par deux actions conjointes.

La première est de diminuer notre consommation d’électricité en privilégiant, par exemple, l’arrêt plutôt que la veille de nos appareils électriques. Ainsi, en France, nous pourrions économiser 10% de notre énergie produite, l’équivalent de la consommation annuelle de la Pologne. Un gain économique estimé à près de 7 M€.

La seconde est d’augmenter la part des énergies renouvelables, pour diminuer la part de l’énergie d’origine nucléaire et carbonée voire les faire disparaître. Mais pour cela il faut accepter d’investir dans ces énergies renouvelables, accepter d’investir pour développer une filière nouvelle, accepter d’investir pour créer des emplois nouveaux.

Pour faire émerger un parc d’éoliennes en mer il faut 10 ans. Dans 10 ans bien sur que les coûts de production de cette énergie seront moindre mais seulement parce que les premiers parcs auront vu le jour. Parce que les premiers parcs auront permis de financer les recherches, de créer les infrastructures, de former les emplois nécessaires au développement de l’éolien marin. Mais il faut aussi continuer à investir dans l’éolien terrestre et dans le photovoltaïque.

Le seul parc d’éolien de Saint-Nazaire pourrait suffire à la consommation électrique annuelle de la moitié de population de Loire-Atlantique. Bien sur que le tarif d’achat de l’énergie a été actée à 200€ du Mwh alors que celui du nucléaire est de 60€ le Mwh, soit 3 fois moins, mais ce tarif est négociable sans remettre en cause la mise en route de ce parc. L’installation du parc éolien à un cout d’environ 2 milliards d’euros et pour le seul EPR de Flamanville nous en somme déjà à 10,5 milliards d’euros, soit 5 fois plus et ce n’est pas terminé. Je reprendrait ce vieux proverbe : quand on veux tuer son chien on dit qu’il à la rage.

Il faut que le gouvernement donne sa chance aux parcs éoliens en mer. Il faut qu’il donne une chance à notre environnement. Mais apparemment le gouvernement en place a décidé d’utiliser la force et la contrainte plutôt que l’intelligence et le dialogue.

En tout cas nous élu.e.s écologistes donnons un avis favorable pour les délibérations 63 et 64.

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