Coeur de ville : un cadre gouvernemental trop étroit

Intervention de Sarah Trichet-Allaire lors du conseil municipal du 28 septembre 2018.

M. le Maire, chères collègues, mesdames et messieurs,

Ce programme national lancé par le gouvernement montre encore une fois, comme cela a été dit lors des Conseils municipaux précédents, que la situation du centre-ville de StNazaire n’est pas un épi-phénomène local, qui serait dpu au stationnement payant en ville ou à la préservation des dimanches en famille pour les salarié.es des magasins, mais bien à une tendance nationale de désertification des centre-villes. Une tendance qui n’a fait qu’augmenter ces dernières décennies, à mettre en parallèle avec l’extention des zones commerciales et le tout voiture en cntre ville, au détriment des déplacements doux, bien plus générateurs de rencontres, de vie sociale et, il faut le dire, de chiffre d’affaire pour les magasins de proximité.

Ce constat étant enfin partagé par l’État – la ville de Saint-Nazaire l’ayant fait de façon volontariste depuis le début de  ce mandat – voici donc le programme Coeur de Ville.

Aisément repris par Saint-Nazaire, puisqu’un certain nombre d’actions étaient déjà entreprises. Les élu.es Europe Écologie Les Verts les soutiennent toutes. Toutes ? Non, il reste une mesure que les irréductibles écologistes ne soutient toujours pas : c’est la vidéosurveillance. Une mesure coûteuse et inefficace, comme nous l’avions déjà souligné lors de conseils municipaux précédents. Cependant, pour les autres actions, nous les soutenons sans réserve. Soulignons notamment le soutien à des équipements non commerciaux en centre ville (conservatoire de musique et danse, espace jeunesse, lieux culturels) nécessaires à des espaces animés, et valorisation de notre patrimoine naturel : espaces verts en coeur d’îlots, squares et places. Rappelons d’ailleurs que la ville de Saint-Nazaire avait obtenu le prix national de l’arbre en 1997 : c’est donc bien aussi ce patrimoine qu’il faut conserver ! Et c’est pourquoi, si certains arbres sont coupés, beaucoup sont également replantés. Un bilan sera d’ailleurs prochainement dévoilé sur ce sujet.

J’ai rappelé ces deux axes, environnement et diversité des activités en centre-ville, car, bien que présents dans notre plan de dynamisation du centre ville voté en 2014, ce ne sont pas des axes du programma national « Coeur de ville ».

C’est encore la preuve, pour les écologistes mais aussi certainement pour vous cher.es collègues, que les villes, au plus proche de réalités du terrain, sont les plus à même de connaître les actions nécessaires pour leur territoire. C’est donc une aberration de vouloir restreindre leurs budgets comme l’a fait le gouvernement avant l’été avec la contractualisation entre l’État et certaines villes comme Saint-Nazaire.

Je vous remercie.

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