Comment s’opposer à la pollution industrielle

Intervention de Pascale Hameau sur l’autorisation de travaux pour SIDES lors du conseil municipal du 27 janvier 2017.

Monsieur le Maire,

Mesdames, messieurs,

Mes chers collègues,

Je salue tout d’abord la politique d’optimisation du foncier qui permet aux entreprises de se développer tout en préservant nos espaces naturels ou agricoles.

Nous savons aujourd’hui et cette semaine particulièrement combien la végétation, les arbres participent à la qualité de notre air et combien les espaces naturels préservent la biodiversité et la qualité de l’eau indispensable à la vie humaine et la vie sur terre, tout court.

Mais au lendemain d’un long pic de pollution : 5 jours consécutifs de pollution aux particules fines dûes au trafic routier et au chauffage et une journée de pollution soufrée liée aux rejets atmosphériques de la raffinerie de pétrole de Donges, il faut rappeler ici l’utilité également des règlementations existantes en matière de pollution. On a trop souvent entendu les plaintes contre l’Europe et ses règles contraignantes mais l’Europe c’est aussi un règlement pour l’usage de substances chimiques et des seuils d’émission de gaz toxiques, de particules fines toutes très dangereuses pour la santé de tous.

Je ne citerai que l’exemple de la norme REACH, sur les substances chimiques de 2007 ou la directive européenne de 2008 sur la qualité de l’air. L’une vise à contrôler toutes les substances dangereuses fabriquées, importées et mises sur le marché européen. L’autre définit et fixe des objectifs de réduction des effets nocifs pour la santé humaine et pour l’environnement dans son ensemble et s’applique à tous les émetteurs. C’est-à-dire les industries, les collectivités et les particuliers !

Parce que la responsabilité est bien partagée et que nous sommes tous appelés à respecter ces lois établies : à nous de nous y conformer lors des pics de pollution comme dans notre quotidien.

Pour nous collectivité, améliorer la qualité de l’air sur notre territoire :

c’est réduire l’usage de la voiture individuelle en développant l’offre en transport en commun, en aire de covoiturage, en pistes cyclables et offre de location de vélo, comme nous l’avons fait sur l’agglomération et sur la ville, et comme nous continuons de le faire avec la mise à jour de notre PDU et de notre plan vélo.

C’est aussi poursuivre notre plan de rénovation énergétique du patrimoine de la ville et aider les particuliers en faire autant sur leur habitat, comme nous le faisons également…

Pour nous citoyens : de se saisir de cette question au quotidien dans nos pratiques, nos déplacements, nos travaux et achats immobiliers

Enfin, pour nos industries et entreprises locales : de travailler encore et toujours à baisser leurs émissions et de développer la recherche de produits de substitution pour toutes les substances toxiques qu’elles utilisent encore.

Les élus écologistes voteront donc pour cette délibération mais rappellent leur attachement au respect par tous des règlementations en faveur de la santé publique et confirment qu’à leurs yeux ces normes ne sont pas des contraintes mais bien des protections indispensables à un développement durable. Gageons que Karima Delli, parlementaire européenne écologiste et nouvellement élue présidente de la commission du transport, nous aide dans ce sens !

Merci de votre attention

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