Intervention au conseil communautaire du 9 décembre 2014

Intervention de Pascale Hameau, sur le Rapport de Développement Durable

Monsieur le président, mes chers collègues, mesdames, messieurs,

Je souhaiterais en tant que vice-présidente déléguée au développement durable et élue du groupe écologiste, saluer l’effort particulier de notre communauté d’agglomération en faveur du développement durable depuis déjà quelques années. Des résultats notables ont été obtenus : une maîtrise des consommations d’énergie des communes et de la Carène grâce au Conseil en énergie partagée ; des gains énergétiques dans l’habitat (neuf et ancien rénové) allant de 21 % en 2009 à 40,3 % en 2013 ; une baisse des émissions de gaz à effet de serre avec l’accroissement du nombre d’aires de covoiturage (de 2 en 2009 à 6 en 2013), la progression constante de nos transports en commun mais aussi la baisse des quantités de déchets collectés et leur valorisation accrue ; enfin, des résultats en matière de préservation des espaces naturels et agricoles (et donc de la biodiversité) par la mise en place d’un PEAN, de mesures compensatoires du parking nord et dernièrement du pacte de lutte contre la jussie. Ces actions doivent s’inscrire dans le temps et nécessitent une vigilance extrême.

Il reste encore beaucoup à faire pour mieux préserver les milieux naturels et remédier aux pollutions de l’eau et de l’air. Dans le domaine de l’eau, les pesticides restent un gros point noir : en 2011, ont détectait ces produits phytosanitaires ou leurs résidus dans 93% des points suivis dans les cours d’eau et des 63% des points d’eaux souterraines, en France. Sur notre bassin versant, on a pu constater une baisse de la quantité des pesticides dans les usages agricoles mais une augmentation dans les usages publics (communes et surtout particuliers). Si nous n’avons pas connu la fermeture de captages d’eau grâce à la nappe de Campbon bien protégée, on retrouve tout de même la présence de ces produits dans les captages de la Loire et de la Vilaine.

Sur l’air, la situation appelle aussi à notre vigilance. La pollution de l’air dépasse régulièrement les seuils réglementaires pour la protection de la santé humaine, sur notre territoire : Air PL faisait encore état de 5 jours consécutifs de qualité « moyenne » de l’air sur Saint-Nazaire (du 30 novembre au 4 décembre) – qualité cotée 5 sur une échelle de 1 (très bonne) à 10 (très mauvaise).

On enregistre enfin une fréquence accrue des catastrophes naturelles, en particulier des inondations qui représentent deux tiers des événements naturels graves survenus en France. Le coût cumulé des dommages assurés liés aux inondations entre 1988 et 2011 est estimé à 7,4 milliards d’euros. 6,8 millions de personnes (soit 11% de la population) sont exposées aux crues des cours d’eau et 850.000 le sont potentiellement aux submersions marines. Notre territoire n’est pas épargné et notre programme d’action de prévention des inondations et submersions marines vise bien sûr à répondre à ces risques croissants. Mais il ne faudra pas oublier que l’artificialisation des terres est un facteur aggravant de ces phénomènes et demandera donc à poursuivre nos efforts en termes de maîtrise du foncier et de densité urbaine.

Je souhaitais rappeler que ces efforts de développement durable parfois vécus comme des contraintes, sont aussi des moteurs de l’économie locale par la création d’emplois dans les filières des énergies renouvelables, de rénovation des bâtiments, de maintien de l’activité agricole, ou encore de retraitement des déchets pour ne citer qu’elles… Ils sont enfin les garants d’une qualité de vie et d’environnement pour tous.

Merci de votre attention,

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