Politique jeunesse de la Ville de SAINT-NAZAIRE

Conseil Municipal du 29 juin 2012

Intervention Arlette MOUSSEAU au nom des élus EELV

Politique jeunesse de la ville de Saint-Nazaire

 

La jeunesse, de tout temps, a été un sujet d’incompréhension et de pessimisme pour les adultes. “Nos jeunes aiment le luxe, ont de mauvaises manières, se moquent de l’autorité et n’ont aucun respect pour l’âge” disait déjà Socrate. Générations incomprises, à la fois sur leurs désirs et difficultés mais aussi pour leurs comportements « expressifs » et trop souvent dangereux, y compris pour eux-mêmes. (N’oublions jamais qu’en 50 ans le suicide des jeunes a triplé).

La démarche « paroles de jeunesses » a permis une large expression des jeunesses et on comprend bien ce pluriel tant elles sont diverses. Bravo à tous les professionnels qui se sont mobilisés pour faire émerger cette parole.

Car qui mieux que les jeunes peuvent au plus juste parler d’eux-mêmes, de leurs envies, leurs difficultés, leurs volontés d’être entendus, de la place qu’ils voudraient avoir ou prendre dans notre société, ou même de leur désespérance dans une société qui ne leur fait pas vraiment un sort enviable. (Voir leurs difficultés économiques, le chômage, l’accès au logement, les discriminations, mais aussi les violences qu’ils subissent ou qu’ils provoquent).

Je ne reprendrai pas tout ce qui a été largement développé ce soir. Les actions proposées dans le document constituent les premières réponses au constat que nous partageons. D’autres réponses doivent émerger. La première exigence doit être de poursuivre le dialogue entre les élus et les jeunes. A Saint-Nazaire, les jeunes sont de mieux en mieux accompagnés dans leurs projets, associés dans la définition de projets ou d’aménagements qui les concernent.

Au-delà de ces participations, indispensables, nous voulons nous arrêter sur les enjeux importants de citoyenneté avec des devoirs certes mais aussi des droits liés au travail, à la protection sociale, à l’environnement, à la justice, à la liberté d’expression etc. Cette question engage la société toute entière qui doit reconnaître une place aux jeunes générations.

« Le questionnement sur les jeunes et leur place dans la Cité nous conduit à nous interroger sur le modèle de société que nous souhaitons construire, la situation des jeunes apparaissant comme le miroir grossissant des évolutions et des enjeux d’aujourd’hui » affirme Bernard Bier, de l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire.

Cette exigence va bien au-delà des compétences de notre collectivité mais la re-politisation de la citoyenneté nécessite que les élus politiques que nous sommes l’intègrent dans le travail commun avec les jeunes. Ce travail vers la citoyenneté implique nécessairement la confrontation, le frottement avec les adultes et avec les institutions.

Il en va de l’avenir de la démocratie.

 

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