CONSEIL MUNICIPAL de Saint-Nazaire
19 décembre 2009
INTERVENTION d’ ARLETTE MOUSSEAU
POUR LE GROUPE DES ELUS VERTS
Ultime étape de l’élaboration du PLU.
En février lorsque nous avons arrêté le projet du PLU nous avons eu l’occasion de développer les grandes orientations inscrites dans le PADD qui ont été déclinées dans le PLU :
– un bassin de vie de 250 000 habitants auxquels nous avons à garantir de bonnes conditions de vie,
– le développement économique qui doit maintenir les équilibres tout en favorisant la diversification des activités, la valorisation des paysages et du patrimoine si riches et divers et enfin la promotion des déplacements alternatifs à la voiture).
Au sein du CM le débat est récurrent sur la nécessité de la maîtrise foncière pour meilleure maîtrise de la production de logements, sur notre politique volontariste en matière de logements sociaux, la densification ou la compacité nécessaires pour s’interdire la construction diffuse, sur la nécessité d’offrir des garanties aux agriculteurs pour la pérennité de leur activité, sur la protection du littoral et des zones sensibles etc.
Ces choix sont réaffirmés à travers ce PLU.
L’impérative nécessité de limiter l’étalement urbain se traduit dans ce PLU par une réduction très importante des zones à urbaniser (- 117ha) et une forte augmentation des zones naturelles et agricoles (+101ha). Voilà des chiffres qu’il nous faut avancer chaque fois que la Ville est accusée de bétonnage. Ces choix justement vont limiter le bétonnage (rappel l’équivalent d’un département français disparaît tous les 10 ans par le bétonnage diffus).
Le PLU est donc désormais l’outil qui permet la mise en œuvre de nos choix politiques.
La concertation a permis d’améliorer le texte sur de nombreux points. Nous retiendrons quelques-uns qui nous satisfont particulièrement :
- L’élargissement de la zone sud du Bois Joalland pour une meilleure préservation des fonctions de bassin versant, rend cette zone de respiration plus confortable pour tous les nazairiens utilisateurs de ces espaces.
- La protection de la frange littorale dans le secteur de Kerlédé par l’évolution du classement de zones UC1 en UC2 permet de préserver la qualité de cet environnement, de garder ce caractère si apprécié,
- L’évolution du classement en zone protégée des pointes de l’Eve et de Chemoulin en conformité avec la DTA, nous garantit une préservation durable de ces sites,
- Suite aux remarques formulées par les chambres consulaires, le nouveau classement dans la zone industrialo portuaire apparaît comme un compromis raisonnable.
Le règlement intérieur du PLU permet aussi d’intégrer la dimension environnementale dans les constructions par des mesures nouvelles comme :
– l’obligation de prévoir un local à vélo
– la gestion à la parcelle des eaux pluviales,
– ou la végétalisation des surfaces non bâties des parcelles
Nous avions déjà dit notre regret que le Code de l’urbanisme ne permette pas actuellement d’intégrer des mesures en faveur des économies d’énergie. On espère qu’avec l’évolution du code de la construction faisant suite au Grenelle 2 de l’Environnement, les normes de performance énergétiques pourront être inscrites dans les permis de construire, les économies d’énergies est un enjeu essentiel pour l’avenir.
Et puisque je parle d’avenir, je ne peux pas passer sous silence le sentiment qui est le nôtre ce soir à la veille de la conclusion du sommet de Copenhague. On pourrait dire « tout ça pour ça ». Sans accord exigeant, sans accord chiffré, et même si des réductions d’émission de GES sont engagées par de nombreux pays, on peut dire que les pays ne seront pas mobilisés à la hauteur des enjeux du dérèglement climatique dont des millions de gens sont déjà victimes.
Les Verts votent la délibération.