Intervention de Fabrice Bazin au Conseil Municipal du 25 septembre 2015.

M. Le Maire,

Mesdames, Messieurs,

Mes Chers Collègues,

Les gens du voyage sont des citoyens et citoyennes français et européens comme vous et moi. Ce n’est pas parce que leur choix de mode de vie est, entre autre, caractérisé par l’habitat mobile qu’ils doivent être considérés comme des sous-citoyens, stigmatisés et victimes de discrimination.

Notre société est polymorphe et c’est ce qui en fait sa richesse. C’est de cette diversité et de l’échange entre les différents courants de pensée, humanistes, tolérants et démocrates que notre république y a puisé une force qui lui a permis d’être source de lumière pour l’ensemble des citoyen-ne-s du monde que nous sommes toutes et tous.

Le vivre ensemble c’est l’association des différences plutôt que leur opposition. C’est la seule voie que nous devons emprunter pour que notre société, actuellement enclin à de profondes réflexions et doutes, ne retombe pas une fois de plus dans l’obscurantisme.

Je tiens, dans cette assemblée républicaine, à rappeler si nécessaire, mais tout du moins souligner que dans la nuit du mardi 9 au mercredi 10 juin dernier, à été voté un texte de loi, présenté par le député Dominique RAIMBOURG, abrogeant la loi de 1969 relative à l’exercice des activités ambulantes et au régime applicable aux personnes circulant en France sans domicile ni résidence fixe. En votant ce texte, l’Assemblée nationale a fait le choix de la suppression du livret de circulation imposé aux gens du voyage, dénoncé jusqu’à l’ONU. Sans oublier le renforcement des pouvoirs des préfets pour la construction d’aires d’accueil.

Comme Lydie MAHE vient de vous le dire les aires d’accueil présentent sur le territoire de notre commune sont conformes au schéma départemental d‘accueil des gens du voyage. Bien sûr, il reste encore du travail à réaliser pour permettre à cette minorité fortement discriminée d’être enfin acceptée. Mais à Saint-Nazaire nous ne sommes pas le mauvais élève du département et encore moins au niveau national. De cela nous pouvons tous et toutes être fièr-e-s de notre commune qui « ouvre et nul ne ferme »

Nous élu-e-s écologistes nous ne pouvons que vous inciter, mes chères collègues, à voter, comme nous nous apprêtons à la faire, favorablement à cette délibération.