Art et culture à Saint-Nazaire
Belle intervention de Pascale Hameau sur la culture lors du conseil municipal du 30 juin 2017.
Monsieur le Maire,
Mesdames, messieurs,
Mes chers collègues,
Se battre pour la préservation de notre planète, c’est se battre pour maintenir sa biodiversité, préserver ses espèces prolifiques ou rares mais toutes utiles à l’équilibre général, c’est sauvegarder notre environnement naturel si généreux en beauté et en diversité : il n’est qu’à observer notre front de mer ou notre Brière quotidiennement pour s’en apercevoir. Mais c’est aussi et avant tout se battre pour maintenir des conditions de vie dignes pour notre espèce, d’où qu’elle vienne et où qu’elle soit. Parce qu’avant toute chose, l’humanité mérite que l’on se batte pour sa survie aujourd’hui comme demain.
Quel rapport me direz-vous avec cette délibération cadre sur la culture ? Eh bien, c’est parce que c’est elle, la culture qui donne toute sa valeur et toute sa grandeur à notre espèce. Parce que nous sommes des êtres de chair, tous soumis aux mêmes aléas de vie mêlant douleur et plaisir, souffrance et bonheur. Parce que nous sommes capables d’une infinie sensibilité, d’une créativité éternelle et perpétuelle. Parce que, si la femme est l’avenir de l’homme, son art est sa principale richesse. Parce que l’art nous réunit et nous survit. Il perpétue notre capacité à dialoguer au-delà des frontières et du temps. Il nous aide à percevoir combien notre sensibilité est universelle et précieuse.
Il suffit de voyager un peu ou simplement de lire pour percevoir cette aptitude universelle à transcender la souffrance par des mots, à sublimer le réel par des images et des sons. Comment ne pas être touché par les vers d’un Hugo évoquant la perte de sa fille ou d’une Assia Djebar parlant de la séparation de ses sœurs ? Comment ne pas être éblouie par les arabesques d’une Aya Sophia, les courbes d’un Guggenheim ou les mosaïques d’une villa romana ? Comment ne pas être touchés par les danseuses de Matisse ou les vagues d’Hokusaï ? Comment ne pas succomber aux charmes des anges voltigeurs perdant leurs plumes ?
Nous gardons tous un souvenir ému d’un concert, un spectacle, un film, une exposition. Je voudrais saluer tous les acteurs de la culture et plus spécialement Nadine Varoutsikos, à qui nous devons quelques-uns de ces souvenirs. De ces grands moments, elle se rappelle du spectacle au LIFE de Pina Bausch une des plus grande chorégraphe européenne avec son Kontakthov Senior au life. Et nous dit : « Ses hommes et ses femmes allemands de 70 ans ont été un symbole de paix incroyable. Des gens sont venus de toute l’Europe pour l’événement. Et puis le spectacle Pas sage l’an dernier avec des enfants des quartiers ouest a été aussi un beau symbole du rôle de la culture. Une scène nationale c’est ça des artistes de dimension nationale et internationale, des artistes émergents du territoire et des projets avec les habitants de tous les âges. »
« L’universalité du besoin d’art ne tient pas à autre chose qu’au fait que l’homme est un être pensant et doué de conscience » selon Hegel. Faisons en sorte que cet art s’exprime partout et toujours, sans répression ni censure. Valorisons à Saint-Nazaire cette créativité et cette inventivité. Et donnons aujourd’hui aux artistes les conditions de poursuivre cette œuvre qui fait notre fierté collective.
C’est mon souhait et le souhait des élus écologistes que de favoriser cette expression artistique dans sa richesse et sa diversité, de la valoriser et de la transmettre. C’est pourquoi nous voterons pour cette délibération cadre et les deux suivantes.
Merci de votre attention