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  1. Discours pour la journée nationale des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions

    Discours pour la journée nationale des mémoires de la traite négrière,

    de l’esclavage et de leurs abolitions

    Philippe Deguiral, Président de groupe des élus EELV de Saint-Nazaire

     

    Monsieur le sous-préfet

    Mesdames et messieurs les élus

    Mesdames et messieurs

     

    Aujourd’hui 10 mai 2014 est la 9 e journée nationale des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions.

    N’en déplaise à certains, cette commémoration, civile, républicaine est utile et cohérente. La municipalité de St-Nazaire n’y dérogera pas.

    Nous sommes tous rassemblés femmes et hommes épris des valeurs républicaines dans un lieu hautement chargé d’histoire et de culture et donc d’émotion.

    Pendant de trop nombreuses années des bateaux de la honte, richement dotés ont descendu ce beau fleuve, avec des desseins contraires à l’humanité, sous le sceau de ce funeste code noir royal.

    La date du 10 mai a été choisie en référence au 10 mai 2001, jour où les élus de la république ont adopté à l’unanimité une loi unique au monde reconnaissant l’esclavage et la traite comme un crime contre l’humanité.

    Mais cette date correspond également à un anniversaire plus lointain et dramatique. En 1802, l’esclavage avait été aboli depuis 8 ans par la Convention. Napoléon Bonaparte œuvrait avec certains propriétaires blancs antillais pour le rétablir. Rendons hommage en ce jour à Louis DELGRES cet officier, trop peu connu, initialement sous les ordres du pouvoir français, qui en mai se trouvait en Guadeloupe et a décidé avec 300 de ses hommes de défendre ses idéaux républicains et de combattre l’armée du trop fameux général Richepance, dépêché par Napoléon pour anéantir les combattants favorables au maintien de l’abolition.

    Le 10 mai 1802, Louis Delgrès publie une déclaration qu’il destine à l’univers entier et qui peut raisonner très fort à nos esprits.

    On y lit entre autre :

    «  Nos anciens tyrans permettaient à un maitre d’affranchir son esclave, et tout nous annonce que, dans le siècle de la philosophie, il existe des hommes malheureusement trop puissants par leur éloignement de l’autorité dont ils émanent, qui ne veulent voir d’hommes noirs ou tirant leur origine de cette couleur, que dans les fers de l’esclavage… »

    Louis Delgrès retranché avec ses hommes meurt  quelques jours plus tard.

     

    Le célèbre poète Aimé Césaire lui rendra hommage dans un très long poème épique qu’il conclut ainsi :

    « constructeur du cœur dans la chair molle des mangliers,

    aujourd’hui Delgrès

    au creux des chemins qui se croisent

    ramassant ce nom hors maremmes

    je te clame et à tout vent futur

    toi buccinateur d’une lointaine vendange. »

    Il n’y a plus aujourd’hui d’esclavage dans notre pays, identique à celui qui se pratiquait dans le commerce triangulaire. Cependant, on observe  dans le monde des pratiques assez proches : des régimes ou factions faisant appel à des enfants soldats, des exploitations indignes de populations dans des conditions de travail et donc de vie misérables. Plus proches de nous, nous pouvons être les témoins de formes modernes d’esclavagisme : les discriminations de tous ordres, sexuelles et  sociales, différents types de harcèlement, des actes et paroles racistes, le commerce des corps, les agissements des sectes. Au niveau individuel les stéréotypes scolaires sexués ou de classe sociale, toutes les sortes d’addictions.

    Soyons fiers de notre devise républicaine : liberté, égalité, qui correspondent en fait à des droits et la  fraternité qui doit être une obligation.

    Soyons confiants dans nos institutions, dans les associations qui œuvrent pour faire vivre cette devise. Mais cette confiance doit aussi s’accompagner d’une vigilance citoyenne, salutaire et quotidienne.

    Sur l’œuvre de Jean Claude MAYO qui se trouve à nos côtés, ayant pour thème l’abolition de l’esclavage, on remarque trois esclaves, le premier est enchainé, le deuxième lutte pour sa libération et enfin le troisième,  l’esclave libéré, regarde l’avenir.

    Puisse cette journée de mémoire nous rendre plus forts et convaincus de la nécessité de se souvenir, de rendre hommage, pour envisager notre avenir collectif et individuel plus positivement et sans servitude.

  2. Première réaction des élus EELV au conseil municipal de Saint-Nazaire

    Nouveaux élus EELV – Conseil municipal Saint-Nazaire –

    Première réaction des élus EELV 

    Philippe Deguiral : Président du groupe des élus EELV à la mairie de Saint-Nazaire

    Dans un contexte politique national pourtant difficile, le dimanche 30 mars 2014, les citoyens et citoyennes nazairiens ont placé largement en tête la liste de rassemblement, plurielle, fraternelle et inventive. Les élus d’Europe Ecologie Les Verts ayant pris une part active dans la campagne s’en réjouissent et remercient les électeurs qui ont apporté leurs suffrages à notre liste commune. Ils n’oublient pas en revanche le message de désarroi envoyé par les nombreux abstentionnistes de ce scrutin.

    Notre monde actuel est secoué par une crise économique et sociale avec son lot de laissés pour compte. La crise environnementale n’est pas moins prégnante : dérèglement climatique, catastrophes naturelles avec ses dégâts causés sur nos côtes mais aussi ses migrants climatiques, épuisement programmé des ressources énergétiques fossiles notamment, pollution de l’air dont les derniers pics sont tout récents avec ses conséquences sanitaires. Les victimes de la crise économique sont les premières victimes de cette crise environnementale.

    Il nous importe de répondre globalement et durablement à ces crises intimement liées.

    Les élus d’Europe Écologie Les Verts, ont avec les autres composantes de la gauche, participé collectivement à la rédaction d’un programme, avec une liste d’engagements où nous retrouvons des valeurs communes.

    -La transition énergétique est valorisée et promue avec un programme de réhabilitation du patrimoine public, d’économies d’énergie pour les logements individuels et collectifs mais aussi une offre renforcée du transport public et des déplacements doux, alternatifs au tout voiture. Cette transition est le premier levier d’action pour freiner les bouleversements climatiques, améliorer la justice sociale avec une alternative aux prix toujours plus élevés des énergies fossiles, du gaz et de l’essence.

    – Les terres naturelles et agricoles seront protégées et le foncier maîtrisé afin de freiner l’étalement urbain et sauvegarder notre biodiversité. Ceci notamment par le maintien et l’aide à l’installation d’agriculteurs, par le développement de circuits courts et de marchés de proximité.

    – Nous soutiendrons le développement durable, la consommation responsable, et l’économie solidaire en encourageant par exemple les projets d’économie circulaire tels que les recycleries, la monnaie locale, les jardins familiaux ou les potagers partagés.

    -Enfin nous accorderons une attention particulière à la lutte contre les discriminations, et aux actions en faveur des personnes vulnérables et pour leur inclusion sociale.

    Ces engagements relèvent de notre responsabilité d’élus mais ils nécessiteront l’adhésion et la participation de la population. Il nous faut prendre le temps de co-construire avec les nazairiens et les nazairiennes pour faire de Saint-Nazaire une ville de l’écoute et du respect, de l’égalité des droits, une cité où tous les débats sont légitimes s’ils sont au service de l’intérêt général. Il nous faut réconcilier ceux qui ne se sont pas déplacés aux urnes avec la chose politique en les intégrant pleinement dans la vie de leur ville.

    Jean Jaurès mort il y a bientôt 100 ans, victime de la haine, disait : « le courage c’est de chercher la vérité et de la dire ». Nous tenterons de le faire en donnant du sens à nos actes et à nos paroles, en rejetant la démagogie, les discours faciles, populistes et diviseurs.

    Nous prendrons toute notre part dans l’action municipale en restant loyaux envers nos partenaires de la majorité tout en gardant notre identité

    L’avenir sera ce que nous voudrons en faire et collectivement.

    Le 11 avril 2014

  3. INTERVENTION DE FIN DE MANDAT DE FRANÇOIS BILLET

    Conseil Municipal de SAINT-NAZAIRE du 31 janvier 2014

    INTERVENTION DE FIN DE MANDAT DE FRANÇOIS BILLET

    François BILLET

    M. le Maire,
    cher-es collègues,
    cher public, et via la Presse, chers nazairiens

    Ce dernier conseil municipal revêt un caractère historique pour la ville de Saint-Nazaire et la Carene, car c’est la fin de 30 ans de mandat de Joël Batteux.
    S’il est incontestable qu’il a été un visionnaire, qu’il a été porteur d’une ambition pour sa ville, et a énormément apporté, j’espère cependant que son départ marquera la fin d’une époque, car il n’aura pas été un apôtre de la concertation.
    En ce qui me concerne, je mets fin à six années passionnantes et enrichissantes. Après une carrière dans l’industrie et un engagement syndical, ces années ont approfondi et consolidé mes convictions :
    Je pense qu’il est fondamental de travailler ensemble, il est fondamental de savoir écouter les propositions des uns et des autres, fondamental de s’enrichir des compétences de chacun, là où il est : ouvrier, ingénieur, intellectuel, sportif…
    Chacun est riche de sa vie et cette richesse, doit être mise à profit pour la collectivité. C’est de la responsabilité des élus !
    Il nous faut passer de la culture de la compétition et de l’individualisme à la culture du partage, de l’échange
    et du compromis. J’ai malheureusement déploré un manque total de travail collaboratif même au sein de la majorité, rétention d’information, retrait de délégation, etc..
    Maintes fois, je me suis posé la question de démissionner de cette majorité…

    Malgré cela, étant profondément un réformiste et connaissant le souhait d’Arlette Mousseau et de Bernard Garnier d’arrêter, il y a un an, j’envisageais très sérieusement de m’engager pour un autre mandat, avec le PS bien sûr,
    mais aussi avec le souhait qu’au sein de l’équipe municipale nous travaillions vraiment collectivement.
    Sont alors arrivés Nicolas Terrassier et quelques personnes. J’ai trouvé dans leur démarche émanant de la société civile, un écho à mes convictions. Je pense aussi que le travail réalisé dans le cadre de « destinations 2030 »,
    presque unanimement condamné, était une source pour construire un projet novateur, car c’est la parole des
    habitants.
    J’ai alors malheureusement constaté de la part du candidat PS et de certains de son équipe, des comportements, des actes, des paroles, en totale contradiction avec les valeurs et les règles de la démocratie.
    Où est l’écoute ? Où est le dialogue ? Où est le respect ? Où est le débat ?
    Quand on prône l’union de la gauche…il ne faudrait pas se tromper d’ennemis.
    C’est principalement à cause de cette attitude, fondamentalement contraire à mon éthique, que j’ai décidé de ne pas m’associer à la nouvelle liste pour 2014.
    Je souhaite vivement que l’équipe municipale de demain soit porteuse d’une forte ambition pour Saint-Nazaire et son bassin de vie, construise un véritable travail en équipe au sein de la ville et de la Carene, et s’attache à entendre et à impliquer réellement, pas en façade, les habitants.
    Car c’est dans la mise en œuvre de cette nouvelle démocratie que nous combattrons la crise sociétale, la morosité, qui génèrent l’abstention et le vote extrémiste.
    Il faut prendre soin des Nazairiens.
    Les Nazairiens doivent donner leur réflexion à la construction du vivre ensemble.
    N’ayons pas peur d’eux !
    Pour conclure, je citerai Joël Batteux. La semaine dernière, nous avions le dernier Conseil d’Administration de l’ADDRN, qu’il préside. Il a eu ces mots de conclusion : « l’ADDRN est pour moi une perle, j’en suis fier,
    il est important d’avoir un lieu de réflexion, de prospective dans ce monde qui est de plus en plus difficile »,
    et il a conclu par ces mots : « Je n’ai pas peur des gens intelligents ! »
    …………..
    En ce qui me concerne, en avril, je redeviendrai citoyen- militant – écologiste.
    J’espère être entendu par la nouvelle équipe et pouvoir travailler avec elle autrement.
    Je vous remercie pour votre attention.

  4. Vote du budget primitif 2014 – SAINT-NAZAIRE

    Conseil municipal du 31 janvier 2014

    Vote du budget primitif 2014 de SAINT-NAZAIRE

     Intervention de Bernard GARNIER 

     Quelques remarques :

     Lors du Débat d’Orientation Budgétaire en décembre dernier, j’avais insisté particulièrement sur l’augmentation de notre facture énergétique qui constitue – si on met de côté l’évolution des charges de personnel.- la 3ème cause d’augmentation des dépenses de fonctionnement avec la mise en place de l’Aménagement du Temps de Vie de l’Enfant et le FPIC.

     La baisse désormais habituelle des dotations de l’Etat et le souci de continuer à offrir aux nazairien(ne)s un service public de qualité nous obligent donc à une maîtrise encore plus serrée des dépenses de fonctionnement.

     La situation des vaches grasses est derrière nous mais l’état de nos finances est loin d’être inquiétant. J’en veux pour preuve le niveau d’autofinancement qui reste encore assez élevé.

     Quant à l’investissement hors dette, son niveau reste tout de même encore assez conséquent.

     Nous soulignons d’ailleurs les fortes sommes prévues pour la construction de nouveaux équipements destinés par exemple aux associations caritatives ou pour l’hébergement de nos services (plate-forme logistique de Coulvé). Ce ne sont pas des dépenses de luxe. Il en est de même pour la poursuite des réhabilitations conséquentes du patrimoine scolaire, de la construction du nouveau gymnase ou de la restructuration des équipements sportifs.

     Pour en terminer, je l’avais déjà exprimé lors du DOB, je me permettrai de formuler un conseil, pour l’avenir : compte tenu de l’avenir incertain des recettes et de l’évolution certaine des prix de l’énergie, je me permets de suggérer une idée, à savoir l’adoption d’une sorte de schéma directeur du patrimoine immobilier qui prendrait compte en même temps des travaux de rénovation « classiques » (clos, couvert, sécurité, accessibilité, confort) , des opérations de démolitions à envisager ainsi que de l’ensemble des travaux contribuant à la performance énergétique du bâti.

     Pour illustrer mon propos, je tiens à féliciter la direction des sports qui a accepté de retarder la rénovation des équipements du gymnase de Kerlédé pour intégrer des travaux d’isolation (non prévus au programme initial de rénovation).

     En 2 mots, généraliser la démarche en terme de coût global :. C’est-à-dire engage des études qui portent en même temps sur l’investissement et les futures charges de fonctionnement. Faire un peu plus de travaux aujourd’hui pour payer moins cher demain

     Enfin, comme lors des 2 exercices budgétaires précédents, nous approuvons la non augmentation des taux de la fiscalité locale. C’est une décision de bon sens dans le contexte social actuel.

     Les élus écologistes voteront donc le budget qui nous est présenté.

     

  5. Bilan de fin de mandat – intervention de Bernard Garnier

    Conseil municipal du 31 janvier 2014
    BILAN DE FIN DE MANDAT
    INTERVENTION DE BERNARD GARNIER

    A l’occasion de ce dernier CM, permettez-moi de vous faire part de quelques réflexions sur mon expérience d’élu durant 25 ans.
    Je suis entré au CM en 1989 avec mon ami Christian James, sous l’étiquette « La Nouvelle Gauche ». Il s’agissait pour notre mouvance de nous situer clairement à gauche, d’affirmer le projet écologiste tout en nous reconnaissant dans les choix de l’équipe municipale, choix de développement de la ville et d’ouverture sur la mer, choix de solidarités aussi ….Ce positionnement n’a d’ailleurs pas fondamentalement changé.
    Dire que cela a été facile tous les jours, ce serait faire preuve d’angélisme ou d’amnésie. Pas facile en effet d’être minoritaire au sein d’une majorité. Le ton des échanges a parfois été rude, les débats houleux mais nous avons appris à nous connaître et on peut espérer aujourd’hui que le combat des écologistes ne sera plus assimilé à la seule défense des petites fleurs.
    Les années 90 ont été marquées par le lancement du PGD. Je voudrais vous dire combien le jeune élu que j’étais a été séduit par cette démarche dans un contexte économique d’ailleurs fort difficile. Le taux de chômage avoisinait les 20 % à St Nazaire. Il dépassait les 50% dans certains quartiers.
    Présenter une démarche globale, prospective, permettait de faire des choix clairement identifiés notamment en matière d’investissements. On l’oublie parfois, mais le premier PGD était aussi accompagné d’opérations ambitieuses pour l’époque inscrites dans le DSQ (Développement Social des Quartiers).
    Les dimensions complémentaires de l’économique, du social, de l’urbanisme étaient affichées …. Quant au volet écologique, avouons qu’il était peu mis en avant.
    Il a donc fallu du temps et de la persévérance pour prouver que les nazairiens étaient capables de trier leurs déchets, que le désherbage chimique était néfaste pour l’environnement, que la préservation de l’agriculture ou des zones humides conditionnait aussi l’avenir de notre territoire et notre façon de concevoir l’aménagement de l’espace, sans parler du changement climatique qui à l’époque pouvait faire sourire.
    Même s’il est possible de faire plus et mieux, reconnaissons que l’introduction d’itinéraires cyclables dans les projets de voirie est devenue chose normale …. Cela n’a pas toujours été le cas !
    Oui, au fil du temps, les esprits ont évolué, la réglementation a aussi fait bouger les lignes et le Développement Durable au-delà d’un slogan souvent raillé a trouvé des déclinaisons dans les politiques publiques locales.
    J’étais il y a deux jours, à Dunkerque aux assises nationales de l’énergie. J’ai notamment participé à un atelier dans lequel la CARENE exposait l’implication des entreprises de la
    zone de Brais dans le management environnemental (avec le support logistique de la
    SONADEV). On a parlé de Plan Climat Energie Territorial, de transition énergétique et je
    vous prie de croire que ce retour d’expérience a été apprécié par les congressistes.
    Voilà une façon concrète de considérer l’écologie sous un aspect positif, dynamique,
    mobilisateur. On est loin du jugement : « l’écologie c’est l’obstacle au développement ! »
    Durant ces 25 années, les élus écologistes ont joué leur rôle, de façon loyale et collective,
    sans jamais renier leurs convictions profondes, tout en approuvant les grandes lignes
    directrices qui ont permis d’améliorer, de moderniser l’image de Saint-Nazaire sans
    rompre avec les valeurs traditionnelles de solidarité issues du mouvement syndical et
    coopératif.
    Certes il y a des sujets qui fâchent comme NDDL. Mais rappelons-nous Donges Est, un
    projet considéré par la plupart des grands décideurs comme étant d’importance capitale.
    Vous connaissez la suite ! …
    Je me souviens aussi du débat animé sur le traitement des déchets : 3 ans de débat pour
    aboutir à une décision du CC de la CARENE en 2004 qui n’a jamais pu se concrétiser tant
    les pressions de tous bords étaient fortes. D’autres discussions ont aussi été vives. Qu’on
    se rappelle la première mouture du schéma de secteur ou les débats autour de l’Agenda
    21 de la CARENE.
    Et puisque j’évoque la CARENE, permettez-moi de rappeler l’avancée décisive
    représentée par la naissance de notre intercommunalité suivie un peu plus tard par celle
    du SCOT.
    Je dois vous avouer qu’en tant qu’élu, j’ai pris beaucoup de plaisir à travailler sur quelques
    chantiers. Dans ce dernier mandat, je pense plus particulièrement à la politique de
    l’énergie (cf Cit’ergie), à la rénovation de notre patrimoine immobilier (en cours), à la
    requalification du chemin côtier ou encore, aux actions de préservation des zones
    agricoles et naturelles (cf le PEAN, l’inventaire de zones humides. )
    Je tiens aussi à dire combien j’ai apprécié la collaboration avec les agents de nos services
    (et plus particulièrement les personnels de la DPI et du Pôle Développement Urbain et
    Habitat), les associations ou les organismes professionnels. Qu’ils en soient vraiment
    remerciés, ils m’ont souvent ouvert les yeux dans un travail d’échanges réciproques.
    Au cours de toutes ces années, j’ai beaucoup appris.
    Héritier d’une culture contestataire, je me suis frotté aux réalités budgétaires,
    réglementaires et à la réalité du terrain. A vos côtés, Monsieur le Maire et dans l’équipe
    municipale, j’ai passé des moments passionnants – mais pas toujours faciles, vous l’avez
    compris – à réfléchir sur ce que nous voulions faire de cette ville que moi le nantais, j’ai
    fini par aimer.
    De l’émotion, oui bien sûr, j’en ai ce soir mais je mets fin à cette expérience sereinement.
    Il y a devant moi beaucoup de nouveaux horizons à découvrir !
    Bon vent aux partants, avec une mention spéciale pour toi Joël, bonne chance aux
    arrivants !

  6. Intervention d’Arlette MOUSSEAU

    Conseil municipal 31 janvier 2014

    Intervention d’Arlette MOUSSEAU

    au dernier Conseil Municipal de Saint-Nazaire du Mandat 2008 – 2014

     

    De ces 19 années passées dans cette assemblée, je veux retenir ce soir ce qui a été le plus marquant pour moi.

    3 mandats en tant qu’élue de quartiers dont 2 avec une responsabilité d’adjointe.

    Qu’on l’appelle démocratie participative, de proximité ou autres, la question de la participation des habitants est pour les défenseurs de l’écologie politique un des piliers du développement durable, complémentaire de la démocratie représentative qu’elle enrichit.

    Donner la parole aux citoyens de ces quartiers et les « représenter » a toujours été mon souci. Etre à l’écoute de leurs vies, leurs préoccupations, leurs difficultés, faire émerger leurs besoins, leurs attentes, soutenir leurs initiatives, individuelles et collectives, aide à comprendre et à mieux répondre.

    Je suis profondément convaincue que pour intéresser ou ré-intéresser les habitants au débat politique, l’échelon local est le plus pertinent. Il permet de rester en contact avec la réalité, de tricoter inlassablement les liens avec les habitants, d’entendre leur volonté d’être de plus en plus acteurs de la chose publique, de proposer des outils adaptés, sans instrumentalisation ni démagogie.

    Aussi, lorsqu’en 2001, vous avez souhaité M. le Maire, nommer un adjoint pour les quartiers ouest, qui selon votre formule de l’époque «  vivaient mal », j’ai dit chiche. Nous n’imaginions pas encore les bouleversements qu’allait connaître ce territoire

    Accompagner le projet Ville Ouest a été une formidable aventure, très enrichissante et je veux saluer l’implication continue et sans compter de tous ceux et celles avec qui j’ai pu travailler, à l’ADDRN, dans les services de la ville, à Silène, les acteurs de terrain. Impossible de les nommer tous. Ce fut une véritable école de la participation citoyenne.

    Certes, la convention avec l’ANRU n’a pas été concertée avec les habitants, mais leur regard a largement contribué au diagnostic préalable. Et c’est bien à leur demande qu’au lieu des 2 annoncées ce sont les 4 tours de la Chesnaie qui ont été déconstruites. Un tel projet impacte lourdement et pendant une longue durée le quotidien des habitants : déconstruction, réhabilitation, aménagements lourds des espaces publics, création d’équipements publics, constructions neuves. Qu’enfants et adolescents aient une place sur l’espace public dans les quartiers a été une préoccupation constante. Un tel projet ne peut être admis, compris, partagé sans une concertation réelle et une information précise. Il a fallu mobiliser tous les partenaires de terrain, et je veux tous les saluer parce d’emblée ils ont adhéré au projet. Et tout particulièrement les équipes enseignantes sur les 2 écoles. Combien d’heures de réunions avec les habitants, les partenaires, pour écouter, partager, pour évoquer la nostalgie des années passées mais pour se projeter aussi vers l’avenir.

    Tout n’a pas été facile. Des situations difficiles demeurent. Certains se sont peu intéressés à l’évolution de leur quartier. Mais j’ai retenu le formidable élan de beaucoup de gens pour construire une image valorisée de leur immeuble, de leur quartier et donc d’eux-mêmes. Bien que trop souvent on l’ignore, j’ai retenu combien les personnes les plus en difficultés sont en capacité de réfléchir, proposer, formuler des attentes lorsqu’il s’agit de leur quotidien, pour peu que les modes participatifs se passent dans la confiance et la transparence. J’ai retenu aussi l’implication de résidents, étrangers non européens qui n’ont toujours pas le droit de vote aux élections locales malgré les promesses électorales répétées depuis 1981. Ils ne doivent plus être des sous citoyens alors qu’ils s’impliquent dans la ville.

    En 2008, avec la création des conseils de quartier, s’est engagée la construction d’un outil participatif que nous appelions de nos vœux depuis longtemps, même si ce n’est pas la seule manière de concerter. J’ai beaucoup regretté que faute de légitimité je ne puisse mener à bien la tâche de coordination que vous m’aviez confiée, M. le Maire.

    Quelques années plus tard, je veux dire le bonheur de voir combien les habitants qui se sont lancés dans l’aventure nous sont reconnaissants de l’avoir permise. Beaucoup me le témoignent y compris les plus critiques. Ils se disent engagés pour faire davantage « la ville ensemble ». Merci à tous ceux et celles dans nos services qui ont accompagné cette mise en œuvre et participer à la faire vivre.

    Même les plus sceptiques d’entre nous, au départ, conviennent aujourd’hui qu’il n’y pas à craindre de l’implication citoyenne. Un regret toutefois, celui de n’avoir pas su intéresser les plus jeunes, mais les suivants sauront avancer là-dessus dans les mois à venir.

    Globalement la concertation s’est faite sur de nombreux projets au-delà des conseils de quartier, notre groupe EELV minoritaire au sein de la majorité a subi amèrement durant ces dernières années une organisation qui ne nous a pas permis le travail en transversalité ou les échanges que nous jugeons indispensables à un travail collectif, et qui nous a mis à l’écart de certaines prises de décisions.

    La diversité d’une équipe est une richesse qui se nourrit de débats, mais aussi de confrontations quelques fois rudes, de coups de colère. Avec ses moments de doute et de lassitude, quelquefois, de ne pas être compris, soutenus.

    Mais le chemin parcouru ensemble fait aussi découvrir derrière des postures, des sensibilités, des qualités humaines. On s’apprivoise.

    Pendant toutes ces années, nous nous sommes inscrits dans des choix politiques clairs pour notre ville : la sauvegarde du secteur public, la politique audacieuse de logement, les politiques de solidarités, la politique éducative, de développement de la ville dans tous ses aspects… difficile de tout citer

    Durant ce dernier mandat particulièrement les investissements réalisés : sur le patrimoine scolaire, le Théâtre, l’aménagement du front de mer pour ne citer que les plus visibles ont fortement contribué au mieux vivre à St-Nazaire. Et malgré les désaccords dont je parlais tout à l’heure, il y a une certaine fierté à avoir participé à cette aventure-là !

    Je mesure combien ces années ont été une formidable expérience dans ma vie d’engagements déjà bien longue. J’ai appris beaucoup auprès de ceux avec qui j’ai pu travailler.

    Ma décision était prise depuis longtemps et je quitte cette assemblée avec sérénité et une longue, très longue liste de choses à faire.

    Ce soir c’est aussi ton dernier CM Joël, très cordialement merci et bon vent à toi.

    Ceux qui nous succéderont amorceront une ère nouvelle, de nouveaux défis à relever, avec de l’enthousiasme et du travail au service des nazairiens, j’en suis certaine.

     

  7. Nous sommes une partie de la terre, elle fait partie de nous

    NOUS SOMMES UNE PARTIE DE LA TERRE, ELLE FAIT PARTIE DE NOUS

    Publication de la tribune des élus EELV de la CARENE

    dans le Saint-Nazaire magazine de mars 2014

    Arlette Mousseau

     

    Nous voici arrivés à la dernière tribune politique de ce mandat, à la veille de nouvelles élections municipales. Nous avons choisi pour l’occasion de laisser place à la poésie.

    En 1854, le grand chef blanc à Washington offrit d’acheter une large zone de territoire indien et promit une « réserve » pour le peuple indien. Le chef Seattle lui répond. Cette réponse est-elle réalité ou fiction ? 1854 ou 21e siècle ? Il n’y est pas question de réchauffement climatique ou d’énergie nucléaire, encore moins de transition écologique, mais la poésie de ce texte parle d’elle-même, l’essentiel y est.

     

    « Comment pouvez-vous acheter ou vendre le ciel, la chaleur de la terre ? L’idée nous paraît étrange.

    Si nous ne possédons pas la fraîcheur de l’air et le miroitement de l’eau, comment est-ce que vous pouvez les acheter ?

    Chaque parcelle de cette terre est sacrée pour mon peuple. Chaque aiguille de pin luisante, chaque rive sableuse, chaque lambeau de brume dans les bois sombres, chaque clairière et chaque bourdonnement d’insecte est sacré dans le souvenir et l’expérience de mon peuple. La sève qui coule dans les arbres transporte les souvenirs de l’homme rouge…

    Nous sommes une partie de la terre, et elle fait partie de nous. Les fleurs parfumées sont nos sœurs ; le cerf, le cheval, le grand aigle, ce sont nos frères. Les crêtes rocheuses, les sucs dans les prés, la chaleur du poney, et l’homme – tout appartient à la même famille.

    Aussi lorsque le grand chef à Washington envoie dire qu’il veut acheter notre terre, demande-t-il beaucoup de nous. Le grand chef envoie dire qu’il nous réservera un endroit de façon que nous puissions vivre confortablement entre nous. Il sera notre père et nous serons ses enfants. Nous considèrerons, donc, votre offre d’acheter notre terre. Mais ce ne sera pas facile. Car cette terre nous est sacrée.

    …Il n’y a pas d’endroit paisible dans les villes de l’homme blanc. Pas d’endroit pour entendre les feuilles se dérouler au printemps, ou le froissement des ailes d’un insecte. Mais peut-être est –ce parce que je suis un sauvage et ne comprends pas. (…) »

    Contact : mousseaua@mairie-saintnazaire.fr

  8. Les Élus EELV de la CARENE Vous présentent leurs interventions et travaux menés au cours du mandat 2008-2014

    2014

    une année de promesses et d’engagements vers une intercommunalité toujours plus durable!

  9. Saint-Nazaire préserve ses espaces agricoles

    Saint-Nazaire préserve ses espaces agricoles

    Publication des élus EELV de Saint-Nazaire dans le Saint-Nazaire magazines de janvier 2014

    Article de Bernard Garnier

     Depuis toujours à Saint-Nazaire comme ailleurs, nous œuvrons pour l’émergence d’une ville durable notamment en veillant à la limitation de l’étalement urbain et à la préservation des espaces naturels et agricoles.

     Dès 2004, nous avons interpellé la CARENE qui a lancé un diagnostic agricole pour mieux appréhender les enjeux agricoles du territoire. Cela a notamment permis la mise en évidence et la création d’espaces agricoles pérennes à plus de 20 ans. En axant très fortement le développement de la ville sur elle-même et en favorisant le renouvellement urbain, le PLU de Saint-Nazaire a par exemple remis 103 ha en vocation naturelle. Dernièrement, le conseil municipal s’est prononcé en faveur de la mise en place d’un dispositif législatif appelé PEAN. (Périmètre de Protection des Espaces Agricoles et Naturels). 880 ha seront concernés, soit 50% de la Surface Agricole Utile de la commune. La protection des espaces agricoles est ainsi renforcée par ce dispositif qui pourrait être étendu à d’autres communes. C’est en tout cas le souhait des élus écologistes

     Ainsi la politique agricole de la CARENE, le PLU de Saint-Nazaire, le PEAN sont autant de dispositifs qui doivent faciliter la maîtrise du foncier agricole et la lutte contre la spéculation foncière. Cela permet aussi d’autres formes d’actions : remise en valeur de friches, consolidation des exploitations, installation de jeunes agriculteurs ou encore le développement de nouvelles productions comme le maraîchage. Citons aussi les initiatives soutenues par les collectivités, le Parc de Brière et la Chambre d’Agriculture afin de favoriser le développement progressif des « circuits courts » notamment dans la restauration scolaire (produits du terroir, produits biologiques)… Des produits de qualité à proximité des consommateurs, une meilleure traçabilité, des dépenses de carburant et des émissions de gaz à effet de serre évités, c’est de l’écologie concrète !

     Il est clair que c’est grâce au dialogue constructif et permanent entre les élus et la profession agricole qu’une telle politique a pu voir le jour.

     Contact : mousseaua@mairie-saintnazaire.fr

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