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  1. Notre-Dame-des-Landes : rouvrir le dossier et le dialogue

    Notre-Dame-des-Landes : rouvrir le dossier et le dialogue

    Article du Saint-nazaire magazine de janvier 2013

    Serait-il si déshonorant pour les défenseurs du projet d’aéroport de réexaminer le dossier ? Depuis le débat public de 2003, le contexte a en effet considérablement changé : la crise, la dette publique, la hausse continuelle des prix de l’énergie et les nouvelles réglementations environnementales. Réévaluer les conséquences économiques et écologiques, voilà l’urgence.

     Le débat aujourd’hui se focalise sur l’occupation des terrains. Si certaines actions dérapent, il est absolument clair que les élus écologistes condamnent toutes les violences d’où qu’elles viennent. Mais force est de reconnaître que la présence permanente et disproportionnée des forces de police n’est pas de nature à ramener le calme.

     Ainsi oublie-t-on les questions qui font débat depuis le début : la prétendue saturation ou le soi-disant danger que représente l’aéroport de Nantes-Atlantique, le maintien de la piste pour l’activité d’Airbus à Nantes, la sous-estimation du coût, la destruction des zones humides et des terres agricoles, les mesures de compensation environnementale envisagées, complexes et coûteuses qui laissent perplexes bon nombre de connaisseurs de la Loi sur l’eau.

     Regarder la réalité aujourd’hui pour préparer celle de demain, c’est ne pas se crisper sur un projet vieux de 40 ans, ne pas se focaliser sur tel ou tel événement ou telle ou telle petite phrase, ne pas ignorer le doute grandissant de nos concitoyens et la forte mobilisation qui s’amplifie chaque jour en France, ne pas oublier les recours qui ne sont pas encore tranchés. C’est aussi respecter les opposants sans tomber dans la caricature ou le mépris, des opposants qui pour la plupart ont d’ailleurs été des électeurs de François Hollande.

     Il faut éviter que les tensions et affrontements finissent par des drames, il faut éviter des destructions irréversibles de zones naturelles, il faut éviter la fuite en avant des dépenses publiques.

     Un vrai dialogue doit s’instaurer : les différents points de vue doivent être écoutés, toutes les questions reposées sur la table. Ce serait à l’honneur de nos dirigeants de revisiter un projet qui pose tant de questions.

    « Une chose n’est pas juste parce qu’elle est loi mais elle doit être loi parce qu’elle est juste. » (Montesquieu, L’Esprit des Lois).

     Que 2013 apporte à tous un peu plus d’espoir, de réconfort, de sérénité et de convivialité.

     Contact : mousseaua@mairie-saintnazaire.fr

  2. Débat d’orientation budgétaire – Conseil Municipal de Saint Nazaire

    Conseil municipal du 1er janvier 2013

    Délibération n°5 – débat d’orientation budgétaire

    Intervention de Bernard GARNIER (groupe des élus Europe Ecologie – les Verts)

     De la présentation qui nous a été faite, nous retiendrons les deux éléments suivants :

      1°) La décrue de nos recettes dues au gel de l’enveloppe des concours de l’Etat, phénomène aggravé par le fonctionnement de la péréquation horizontale

     2°) Le maintien de notre ligne de conduite : un niveau d’épargne relativement élevé grâce notamment à la maîtrise des dépenses de fonctionnement sans pour autant impacter la qualité du service public ; un haut niveau d’investissement qui sera probablement moins élevé dans le prochain mandat.

    Cette situation est rendue possible grâce à une saine gestion de nos finances mais aussi grâce une situation économique qui sans être brillante n’est pas catastrophique. La diversification du tissu économique permet de ne pas se retrouver dans la situation noire des années 90 où le taux de chômage approchait les 18% sur la ville (et même plus de 50% dans certains quartiers)

    Ceci ne doit pas pour autant nous faire oublier les situations d’extrême précarité de bon nombre de nos concitoyens.

    Nous devons cependant avoir en tête les évolutions notoires qui participent à la diversification du tissu industriel et qui confortent le savoir-faire de notre main, d’œuvre (filière EMR, aéronautique, matériaux composites, ) … sans oublier la commande du nouveau paquebot qui devra être suivie de nouvelles commandes de navires.

    Quant à la construction de logements qui aussi joué un rôle dans le soutien de l’activité économique, nos avons bien conscience que le tassement du marché de l’immobilier doit renforcer notre vigilance même si n’oublions pas nos priorités : offrir un logement de qualité et abordable notamment pour les jeunes ménages et ceux qui disposent de revenus modestes.

    En quelque sorte, ni pessimisme déprimant ni optimisme démesuré. La crise mondiale que nous traversons remet en cause les équilibres économiques et géopolitiques. La course à la finance et à la croissance aveugle menace les équilibres écologiques et sociaux.

    Pour redonner de l’espoir, notamment aux jeunes et à celles et ceux qui souffrent le plus, il ne suffit plus de demander « plus de croissance et le retour aux Trente Glorieuses ». Plus personne n’y croit car nous sommes désormais au 21ème siècle et la nouveauté de la situation appelle une croissance plus sobre, moins gaspilleuse permettant un développement harmonieux entre les humains et entre les humains et la nature.

     Saint-Nazaire n’est pas un village isolé du monde et nos politiques publiques locales ne peuvent s’affranchir des grands enjeux économiques, sociaux et environnementaux

     2013 sera marqué par des grands chantiers : l’acte III de la décentralisation qui aura forcément des répercussions sur l’organisation de la démocratie locale et sur la fiscalité locale toujours en attente d’une réforme fiscale qui devrait permettre plus de solidarité entre les territoires et l’adaptation de notre système fiscal à un monde qui a changé (par exemple, revoir les bases fiscales)

     2013 ce sera aussi le grand débat national de la transition énergétique qui devra aboutir à une loi. Je signale au passage la réunion publique qui se déroulera le 11 février à Saint-Nazaire, dans le cadre des Etats régionaux de l’énergie.

    Notre collectivité ne pourra rester en marge des préoccupations énergétiques : précarité énergétique grandissante d’une grande partie des ménages, augmentation des charges énergétiques de notre budget. Si nous ne cherchons pas à enrayer notre l’évolution de notre facture énergétique, l’épargne nette nous réservera des surprises désagréables dans les années à venir. Ceci justifie d’ailleurs la politique énergétique que nous mettons en place et qui vous sera exposée tout à l’heure.

    Quelques chiffres pour éclairer la réalité de la facture énergétique de nos services : aujourd’hui, celle-ci représente environ 3 millions d’euros par an. Si nous ne mettons rien en place pour maîtriser la consommation énergétique, la facture pourrait augmenter d’au moins 8 millions d’euros sur un mandat. Et que représente une telle somme : 8 millions, c’est ce que nous a coûté la réhabilitation du patrimoine immobilier ou bien encore c’est le coût d’un groupe scolaire de taille relativement modeste ! Cela prête à réfléchir !

     2013 sera aussi l’année de la citoyenneté ….

     Pour terminer, est-il nécessaire de préciser que nous sommes bien entendu d’accord pour ne pas alourdir la fiscalité locale surtout dans ces temps difficiles ?

     Enfin, nous voudrions insister une fois de plus sur la nécessité de faire évoluer nos décisions en utilisant de plus en plus la méthode du coût global. Nos choix d’investissement doivent de plus en plus tenir compte des coûts de fonctionnement engendrés (entretien, choix des matériaux, dépenses d’énergie, répercussions environnementales, …) Investir plus et autrement aujourd’hui, cela peut permettre de dépenser moins demain et pour longtemps. Un patrimoine régulièrement entretenu, des choix judicieux d’investissement, des dépenses sociales permettant de faire fonctionner la solidarité à un niveau élevé, voilà ce que nous souhaitons pour ce nouveau budget 2013.

  3. Front de mer – désignation d’un jury

    Conseil Municipal du 1 Février 2013
    Dél N° 2 – Front de mer – désignation du jury
    Intervention de François Billet pour Europe Ecologie Les Verts

    M. le Maire, chers collègues,
    Cette délibération a pour objectif d’approuver la composition du jury.
    Nous la voterons donc même si nous aurions apprécié d’être associés
    plus activement à l’élaboration du cahier des charges pour cet appel à maîtrise
    d’oeuvre sur le front de mer et la rive sur l’estuaire au Petit-Maroc, ….
    Il nous a été confirmé que le coût de ce marché de Maîtrise d’oeuvre ne
    dépassera pas 150 000 euros, ce qui confirme son caractère d’études, et que le
    projet global que nous souhaitons sera porté par la prochaine équipe
    municipale.
    Concernant la première séquence de l’étude, à savoir le front de mer : de
    l’avenue Léon Blum à l’Usine Elévatoire, nous estimons que le profil
    d’aménagement du front de mer est aujourd’hui défini. Il n’y a pas lieu de le
    remettre en cause. Par contre il nous semble important d’y ajouter la partie de
    la pointe aux javelots jusqu’à la plage de Villès
    Concernant la seconde phase dite rive de l’estuaire, nous disons et redisons
    que l’approche urbaine ne doit pas se faire sur des parties isolées. Le projet de
    Ville-Port 3 doit se faire par une réflexion sur l’ensemble du quartier concerné
    et voir plus loin…
    Au-delà de ces découpages, nous devons réfléchir :
    – aux propositions d’attractivité sur tout le long de ce front de mer, de
    l’écluse Est jusqu’à la plage de Villès : immeubles d’habitation ?, salle
    de réception avec vue sur l’estuaire ou la mer ?, restaurant de plage à
    Villès ou ailleurs ?, un hôtel ?, un restaurant plus select ?, doit-on
    donner la possibilité aux baraques de construire du dur pour permettre
    l’ouverture toute l’année ?, etc.., etc…
    – à l’aménagement global de tout l’espace du Petit Maroc à la Place
    Blancho et en associant le front de mer. La réflexion sur cet espace doit
    intégrer : la place du piéton, les déplacements vélos, voitures, le
    transport collectif, les commerces les écoles, etc…
    – concernant le projet de retenue d’eau, il nous semble nécessaire de
    faire en préalable une étude sur l’évolution de qualité de l’eau.
    En effet, comment étudier l’aménagement de la rue Léon Blum si on n’inclut
    pas dans la réflexion la place de l’Hôtel de ville. Nous n’avons rien contre les
    entreprises de pompes funèbres mais nous avons tendance à penser que nous
    pourrions avoir d’autres commerces sur cette place de coeur de ville ….donc
    de vie..
    Etudier la rive sur l’estuaire par le biais d’« actions test », par touches
    successives sans inclure la réflexion sur l’ensemble du Petit Maroc, nous
    semble dommageable.
    C’est pour ces mêmes raisons que nous nous sommes opposés à l’idée de
    Monsieur le Maire de construire une tour en lieu et place de l’ancien hôtel du
    pilotage. Nous n’avons pas d’opposition de principe à une ou plusieurs
    constructions en hauteur, mais celles-ci doivent s’intégrer dans un projet
    d’ensemble et donner sens.
    De la même manière, nous maintenons notre demande que l’implantation du
    projet de Centre d’interprétation de l’Estuaire et de la Loire soit redébattu dans
    l’étude d’un grand projet sur Ville-Port : allant de la Place Blancho au Petit-
    Maroc et englobant tout le front de mer jusqu’à la plage de Villès.
    Ce projet de réflexion urbaine sur cet espace historique, central, majeur, qui a
    vocation à être un espace très public, doit se faire avec une large concertation
    avec les habitants qui, ils l’ont déjà montré, comme pour le Moulin du Pé,
    seront très parties prenantes dans ce travail. Cela nécessite de prendre du
    temps, mais ce temps permet aux gens de s’approprier leur ville et donc d’en
    devenir demain les meilleurs ambassadeurs
    Enfin, nous aurions préféré lancer une étude pour nous aider à déterminer quel
    espace de Saint-Nazaire pourrait être l’espace de centralité conviviale. Vous
    savez comme ce point revient en permanence dans toutes les consultations
    citoyennes. Cela aurait donné des pistes de réflexions qui auraient permis à la
    prochaine équipe de gagner du temps pour répondre à cette forte demande…
    Nous voterons donc cette délibération en espérant que nos remarques
    contribueront à l’évolution de la réflexion sur ce projet.
    Je vous remercie de votre attention

     

  4. Avis sur le Scot du pays de Retz

    Conseil Municipale de Saint-Nazaire du vendredi 1er Février 2013
    Délib N° 12 – Avis sur le Scot du Pays de Retz
    Intervention de F. Billet pour les élus Europe Ecologie – les Verts

    Monsieur le Président, Chers collègues,
    Les SCOT (Schéma de cohérence Territorial) doivent donner une vision du
    territoire à moyen terme et orienter les politiques à mettre en oeuvre pour les
    atteindre.
    Le Scot du pays de Retz séparé de notre commune par la Loire a des liens plus
    que privilégiés avec notre agglomération. C’est une zone de résidence pour de
    nombreux actifs ayant leur emploi sur le territoire de la Carene.
    Ce territoire comporte de nombreuses résidences secondaires et attire beaucoup
    de touristes, si bien qu’en été particulièrement, les actifs saisonniers ont du mal à
    se loger près des centres d’activités. Ce document n’aborde pas ce problème.
    Alors que dans les objectifs d’un SCOT, l’accueil des populations est une priorité
    logique.
    Cet accueil devrait être privilégié dans les 6 pôles d’équilibre. Nous ne comprenons
    pas que l’objectif maximal de densité retenu pourrait être de 20 logements à
    l’hectare, consommant ainsi un espace foncier excessif. Pour mémoire sur des
    espaces comparables sur la commune de Saint-Nazaire nous sommes à 30
    logements par hectare. Des formes urbaines compatibles avec les caractères des
    bourgs permettent de construire davantage, ce qui limiterait la consommation
    d’espaces naturels et agricoles.
    Nous regrettons également le faible engagement pour le logement locatif social.
    La mixité sociale est citée, sans engagement fort, entre 150 et 210 logements par
    an, loin des 20 % de la loi SRU. Peu de communes y sont soumises, mais rien
    n’oblige à lire un texte de façon aussi restrictive.
    L’accompagnement au vieillissement de la population, n’est pas abordé.
    Il faudra inscrire des objectifs clairs et ambitieux dans les PLH à venir …
    Le pays de Retz est en déficit d’offre d’emplois. Des projets de Zones d’Activités
    économiques doivent se faire en cohérence pour éviter des concurrences au sein
    du territoire ou avec les SCOT voisins. Près de 80 Zones d’Activités apparaissent
    sur les cartes, des priorités géographiques et thématiques doivent être affirmées
    pour éviter l’éparpillement et des échanges avec les territoires voisins doivent être
    engagés.
    De même l’aménagement commercial fait apparaître une cinquantaine de sites. Il
    faudrait définir ceux qui ont une vocation de proximité et ceux à rayonnement plus
    large. A Saint-Nazaire et aussi sur les communes de la Carene, nous connaissons
    la problématique commerciale des centres de ville. Si St-Brévin développe la zone
    d’activité commerciale en périphérie en prévoyant une deuxième tranche, les
    résultats pour les commerces de proximité sont connus à l’avance. Les erreurs des
    grandes et moyennes communes devraient servir aux petites communes.
    En ce qui concerne la mobilité, les transports collectifs ne viennent qu’en troisième
    position.
    Nous savons que sur ce territoire cette défaillance de transport collectif est un
    frein à la reprise d’emplois. Au lieu de vouloir le développer, il est projeté un
    franchissement de la Loire situé du côté de Paimbeuf. Ce pont est sensé aider le
    développement du SCOT ? sans grande précision. Un pont certes, mais il faut
    savoir à quels besoins il répond….. Peut-être Notre-Dame des Landes ?
    Nous devons donner un avis sur ce document d’objectifs. Le document qui nous
    est proposé nous semble très en retrait des politiques que nous portons.
    Nous donnerons donc un avis défavorable à ce SCOT du Pays de Retz.
    Je vous remercie de votre attention

  5. Notre Dame des Landes : LETTRE OUVERTE à JOEL BATTEUX Maire de Saint-Nazaire et Président de la CARENE

    Les élu(e)s Europe Ecologie Les Verts
    de Saint-Nazaire et de la CARENE

    LETTRE OUVERTE

    à JOEL BATTEUX Maire de Saint-Nazaire et Président de la CARENE

    Saint-Nazaire, le 20 décembre 2012


    Monsieur le Président,

    Le 18 décembre dernier, une pleine page de publicité achetée dans plusieurs titres de la presse régionale et nationale présente une lettre ouverte de quelques « grands élus régionaux » dont vous faites partie, afin de faire la promotion du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes aux habitants de l’Ouest.

    Cette lettre présente une vision très partisane du projet et une idée du progrès que nous ne pouvons partager dans un monde en crises et en mutation. Vous exprimez votre colère de voir ce projet remis en cause par « une lutte idéologique contre le progrès, le développement et la croissance de nos territoires ». Nous ne sommes opposés ni au progrès, ni au développement de nos territoires, mais nous estimons qu’il s’agit d’un projet du siècle passé dont les arguments qui pouvaient naguère le justifier tombent aujourd’hui un à un.

    A la promotion de ce projet au travers des différentes publications dont vous avez la maîtrise, vous jugez nécessaire d’ajouter cette action publicitaire. Elle s’exerce dans un contexte particulier : le Premier ministre a mis en place une commission du dialogue pour organiser « l’apaisement » autour de ce projet – selon les mots mêmes du Président de la République. Ses travaux doivent pouvoir se dérouler dans la sérénité, en dehors de toute pression. La poursuite d’une campagne de communication financée sur fonds publics nous semble à l’évidence contrevenir à cet impératif.

    C’est la raison pour laquelle nous vous demandons, de suspendre de telles opérations de communication qui peuvent choquer bon nombre de nos concitoyens qui n’ignorent pas les restrictions budgétaires des collectivités locales. Vous voudrez bien également nous indiquer les modes de financement de cette campagne.

    Nous vous prions de croire, Monsieur le Président, en l’expression de nos salutations les meilleures.

    Arlette MOUSSEAU                                                                                          François BILLET
    Présidente du groupe des élu-e-s EELV                                                   Président du groupe des élus EELV
    de Saint-Nazaire                                                                                                 de la CARENE

  6. Droit de vote aux étrangers non européens : surtout ne pas renoncer !

    Droit de vote aux étrangers non européens : surtout ne pas renoncer !

    Article Saint-Nazaire magazine de Décembre 2012

    Arlette Mousseau

    Pour les prochaines municipales en 2014, verrons-nous des résidents étrangers non européens participer au choix des futures équipes municipales ? Sans doute pas alors que nous pourrions y être habitués depuis une trentaine d’années si l’engagement pris par François Mitterand au travers des «  101 propositions pour la France «  avait été respecté. François Hollande, 30 ans plus tard, fait la même promesse, mais aujourd’hui le gouvernement semble hésiter face à une opinion publique de plus en plus hostile. Pendant tout ce temps onze pays européens ont accordé ce droit de vote aux élections locales à tous les étrangers après une durée minimale de séjour dans le territoire (entre 2 et 5 ans).
    Les étrangers participent à la vie économique, sociale, culturelle de notre pays. Ils contribuent par l’impôt aux ressources de nos communes. Ils contribuent à la vie citoyenne en étant responsables d’associations, délégués syndicaux, représentants de parents d’élèves…
    Comment accepter le maintien de ce statut de citoyen de seconde zone, et souhaiter en même temps que tous s’intègrent à la société française ? Persister à exclure les étrangers de l’acte citoyen minimal que constitue le droit de vote aux élections municipales serait plus qu’une erreur : une faute. Dans nos villes, des milliers de femmes et d’hommes issus de l’immigration et leurs enfants attendent ce signal fort d’une reconnaissance de citoyenneté, antidote contre un racisme toujours affleurant, rempart contre la droite qui flirte beaucoup avec l’extrême droite sur ce thème.
    Maintenant, parce que la crise est éprouvante elle incite à l’égoïsme plutôt qu’au partage, au repli sur soi plutôt qu’à l’échange. La diversité culturelle apparaît comme dangereuse. Le nationalisme, le racisme, l’islamo phobie, l’antisémitisme, l’exclusion sont des idées qui avancent. Il y a vraiment urgence !
    Pour modifier la constitution, ce qui est nécessaire, il faudra obtenir la majorité des 3/5e au Parlement réuni en congrès, ce qui est impossible à la gauche aujourd’hui. Il faudra donc aller chercher une par une les quelques dizaines de voix qui pourraient manquer.
    Renoncer au droit de vote pour les résidents étrangers, ce serait capituler devant les pires arguments, et laisser le champ libre aux peurs et aux haines. Nous n’avons pas le droit, plus le droit, de laisser cette victoire à la droite et à l’extrême droite.

    Contact : mousseaua@mairie-saintnazaire.fr

  7. Lettre ouverte à Monsieur François Hollande, Président de la République, De la part de Patrick Warin, ancien élève de l’ENA

    Lettre ouverte à Monsieur François Hollande, Président de la République,
     
    De la part de Patrick Warin, ancien élève de l’ENA, Promotion Voltaire, ancien Directeur à la Caisse des Dépôts et Consignations, Professeur associé aux Universités, membre de Démocratie 2012.

    Monsieur le Président, mon cher camarade, cher François,

    J’ai décidé de vous adresser cette lettre, écrite ce matin du 30 octobre, alors qu’une nouvelle opération de police de grande envergure se déroule à quelques dizaines de kilomètres d’Angers mon lieu de résidence, ville et région qui vous sont également familières.
    Sur le territoire prévu pour accueillir le futur aéroport de Nantes /Grand Ouest  des hommes et des femmes qui, pour l’écrasante majorité  d’entre eux ont voté pour vous, doivent se confronter une nouvelle fois à un déploiement de forces de police dépêchées par un gouvernement de gauche, dirigé par l’ancien maire de Nantes. Alors que depuis des années ces femmes et ces hommes, tous non violents, tous soutenus par une solidarité locale, régionale et nationale demandent simplement à être entendus au-delà des procédures légales et formelles dont ils estiment à juste titre qu’elles ont été menées de manière tronquées, et trompeuses ,la seule réponse que votre gouvernement leur apporte est celle de l’emploi de la force .Cette attitude , Monsieur le Président , cher camarade est inacceptable .
    Parmi bien d’autres je me suis engagé pour assurer votre élection, puis vous garantir une majorité solide. Dans notre circonscription du Maine et Loire tenue par la droite depuis plusieurs dizaines d’années nous avons failli à 86 voix près envoyer l’ancien ministre Marc Laffineur  à une retraite bienvenue. Nous sommes fiers d’avoir mené ce combat et  de nous retrouver dans cet Ouest déjà largement conquis par la gauche en terre de futures conquêtes  en compagnie de nos alliés écologistes.
    Cher François, la manière dont le pouvoir que vous incarnez gère le projet Notre Dame des Landes va totalement bouleverser ces positions politiques chèrement acquises car vous n’imaginez pas l’immense potentiel de sympathie, de soutien militant, de soutiens politiques  à la base dont bénéficient ces personnes en lutte, alors que la technostructure du Parti socialiste et des grands élus régionaux est en train de s’isoler.
    Monsieur le Président je vous l’affirme avec la conviction d’un sympathisant socialiste de longue date, de tradition enracinée auprès de mes proches, mon père Jacques Warin, qui collabora avec Pierre Mauroy au moment de l’alternance en 1981, vous êtres face à un nouveau Larzac !
    Déjà au moment de votre élection je vous avais alerté discrètement, par l’intermédiaire de nos amis communs de Démocratie 2012, dont  Pierre René Lemas pour éviter qu’en pleine campagne la situation ne provoque des conséquences électorales néfastes. Il me semblait  avoir, avec bien d’autres qui avaient intercédé,  été entendu.
    Aujourd’hui il est temps que vous ne vous contentiez plus de répondre aux lettres qui vous sont adressées à ce sujet par des formules standards qui renvoient  à votre ministre Monsieur Cuvillier le soin de traiter le dossier.  Outre que cette attitude peu respectueuse de l’écoute citoyenne ne vous ressemble pas, vous êtes face à une situation qui  exige une attitude d’homme d’Etat.
    La révision du Schéma national des infrastructures de transport, l’emploi parcimonieux de la dépense publique, le souci de la transition écologique, l’application loyale de la Loi sur l’Eau, dans sa dimension universelle et a fortiori européenne,  sont autant de motifs pour rouvrir le dialogue et éviter que votre quinquennat ne soit entaché par un abcès de fixation politiquement désastreux. Cela vous fait courir compte tenu de la manière utilisée aujourd’hui, des risques sérieux de dérapages, de provocations dont vous porterez seul la responsabilité face à des personnes dont la conviction s’exprime de manière pacifique, non violente, respectueuse de la loi républicaine dès lors que celle-ci s’exerce elle aussi dans le respect du dialogue citoyen.
    Monsieur le Président, cher camarade, j’ai eu le privilège de vivre un parcours professionnel dont tous ceux qui furent mes supérieurs, collaborateurs, collègues, partenaires s’accordent à dire qu’il fut toujours ouvert à l’innovation, à l’adaptation au monde changeant, à la recherche de nouveaux paradigmes et à la réalité de la concurrence globalisée. Je continue en tant qu’enseignant universitaire à stimuler la créativité de mes étudiants, dans le monde entier, tout en leur transmettant mon expérience de dirigeant du  service public puis d’homme d’entreprise .Je ne suis pas un nostalgique, ni un tenant de la décroissance, ni un « illuminé anti progrès ». Ces traits de caractère sont partagés par les personnes que je côtoie lors des réunions d’information sur le projet Notre Dame des Landes. En vérité, c’est nous qui incarnons la modernité et l’ouverture au 21éme siècle.
    En effet, qui peut croire que  les opérateurs aériens vont implanter dans le Grand Ouest des infrastructures aéroportuaires renforcées et surdimensionnées, au moment  où nous atteignons le pic de l’énergie fossile, et alors que leur modèle économique est de ramener les passagers vers quelques hubs majeurs soit par des avions qui rallient Nantes à Orly, ou Charles De Gaulle, ou Francfort ou Londres, ou Amsterdam ou Madrid…. ?A partir de ces plateformes le modèle est alors de procéder au remplissage maximum de très gros porteurs économes en carburant. Sauf à souffrir d’une mégalomanie ridicule, qui peut croire qu’un Grand Ouest aujourd’hui  déjà bien relié par TGV aux plates formes parisiennes en cours de modernisation a besoin d’un équipement nouveau, coûteux, détruisant plusieurs milliers  d’hectares de terres agricoles, déracinant aux propre et au figuré paysages et hommes attachés à leur territoire ?
    Nantes  a déjà 2 aéroports qui figurent dans les codes internationaux de l’IATA, Nantes Atlantique qui croît sans que cela permette de justifier le transfert coûteux et….. la gare SNCF de Nantes qui est utilisée dans la tarification aérienne  pour acheminer les passagers vers les plateformes parisiennes et retour .Nantes Atlantique va devoir de toutes façons être conservé pour les besoins logistiques de la fabrication d’Airbus sur l’usine nantaise, et la gare de Nantes me parait être  une bonne solution  pour les voyageurs de notre région pour leur transfert vers les hubs parisiens. Posons donc la question à Air France sur sa vision  du transport aérien au 21 ème siècle et remettons nous autour d’une table pour réexaminer les prévisions de trafic utilisées pour justifier le transfert !
    Monsieur le Président, cher camarade, vous qui êtes aujourd’hui soucieux que vos hautes fonctions  et votre agenda ne vous coupent pas de la réalité que vivent nos concitoyens, vous, qui vous entourez des avis et opinions issus de la société civile, comme en témoigne la mission confiée à votre proche Bernard Poignant (qu’en dit on à Quimper ?), je vous conjure d’écouter ce qui se vit dans notre région auprès de personnes qui vous soutiennent , qui partagent vos valeurs, qui se mobiliseront autant qu’il le faudra et aussi longtemps qu’il le faudra pour que leurs argument soient écoutés une fois que les gaz lacrymogènes de ce matin se seront dissipés .
    Cher François, le Larzac a rencontré son homme d’Etat, le magnifique film qui a retracé cette lutte  rend hommage à des Français ordinaires, femmes et hommes de conviction mais aussi à l’homme d’Etat qui les a entendus.
    Ceux de Notre Dame des Landes et ceux du Larzac sont de la même trempe de Français, nous serons des millions à les soutenir pour qu’on les écoute.
    Monsieur le Président, cher François Hollande, nous attendons de vous  que vous soyez  à notre rendez vous citoyen comme l’a été François Mitterrand.
    Je vous prie d’agréer l’expression de mes sentiments respectueux et de mon cordial souvenir,
    Patrick Warin
    ENA Promotion Voltaire

    Copie : Monsieur Jean Marc Ayrault, Monsieur Pierre René Lemas, Monsieur Michel Sapin, Monsieur Jean Pierre Jouyet, Monsieur Bernard Poignant, Monsieur le Préfet de la Région Pays de la Loire.

  8. Longue vue : Les énergies se tapent l’affiche!

     

    Festival du film culturellement durable!

    Longue Vue

    Les énergies pour un monde durable : Séances de cinéma gratuites, débats publics, animations pédagogiques dans les écoles, expositions, visites guidées de maisons économes et d’entreprises locales…le tout en entrée libre.

    Véritable temps de réflexion sur le développement durable et la protection de l’environnement, longue vue présente pour son édition 2012 une programmation dédiée aux énergies pour un monde durable. Du 19 au 30 novembre sur le territoire de la CARENE.

    Longue-Vue_2012_Flyer

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