Archives de : elus-carene

  1. Notre Dame Des Landes – dossier loi sur l’eau – intervention Bernard Garnier

    CLE – NDDL du 10 juillet 2012

    Intervention de Bernard GARNIER

    (adjoint St Nazaire)

    Monsieur le Président, mesdames et messieurs les membres de la Commission Locale de l’eau,

    Cela fait maintenant plusieurs années que je participe aux travaux d’élaboration du SAGE Estuaire et que je siège au bureau de cette CLE dont j’ai toujours apprécié le sérieux, la précision et l’impartialité des avis. Je mesure aussi l’immense travail d’étude qui a été réalisé pour préparer cette CLE d’aujourd’hui.

    Je voudrais d’abord insister sur un point : JAMAIS le bureau (et la CLE) n’ont émis un avis sur un quelconque projet d’aménagement. Comme cela est indiqué dans la note qui nous est soumise, à la page 29 [ je cite ] : « depuis l’approbation du SAGE, la pratique du bureau est de rendre un avis lorsque les dossiers présentés comprennent une description détaillée des mesures compensatoires, de leur localisation et des modalités de leur mise en œuvre ».

    Les choses sont donc claires : cet après-midi, nous n’avons pas à nous prononcer sur le projet d’aéroport (chacun ici connaît les positions des différentes institutions) MAIS nous avons à donner un avis sur les mesures compensatoires proposées par les maitres d’ouvrage eu égard aux préconisations et aux orientations du SAGE.

    Et c’est uniquement dans cette optique que je vous fais part de mes réflexions.

    J’avoue être très gêné lorsque je lis l’avis qui nous est proposé au vote.

    Il nous est proposé de donner un avis favorable avec tellement de réserves – et pas les moindres – que l’on peut s’interroger sincèrement sur le sens d’un tel avis favorable.

    Je me contenterai de commenter quelques unes de ces réserves :

    A la page 13 de la note qui nous est soumise, il est justement indiqué que suite au bureau de la CLE d’avril 2012, « le bureau s’interroge quant au niveau d’évaluation des fonctionnalités liées aux têtes de bassin versant » dont le rôle est pressenti comme majeur pour l’atteinte du bon état écologique des masses d’eau au titre de la Directive cadre sur l’eau.

    Il est d’ailleurs mentionné quelques pages avant qu’ « il n’y a pas eu d’investigation pour vérifier la présence de zones humides à l’échelle de toutes les têtes de bassin versant » (p 11).

    En conséquence, il est donc proposé que le « comité scientifique et l’observatoire environnemental rempliront leurs missions confiées par l’Etat à l’aune des connaissance scientifiques à venir dans ce domaine des têtes de bassin versant ».

     Je pose donc les questions suivantes : quand ces missions seront-elles mises en œuvre ? Quand pourrons-nous disposer des connaissances scientifiques à venir ?

    A venir, c’est à dire qu’aujourd’hui, nous ne disposons pas de ces connaissances considérées comme majeures.

    Il est aussi demandé dans l’avis que « la CLE dispose de compléments d’informations sur la faisabilité des mesures compensatoires et leurs coûts ».

    On ne peut que souscrire à cette demande mais cependant une telle formulation laisse à penser qu’il y a beaucoup de doutes, d’interrogations sur la faisabilité des mesures compensatoires.

    Le bureau de la CLE mentionne des « interrogations » (p 13), des « incertitudes quant à la définition des mesures compensatoires » (p 29), des manques « d’investigation » (p 11) et « considère que la démonstration du bilan positif à l’échelle des ces fonctions majeures de l’écosystème reste à confirmer… » (p 29)

    Quant aux coûts, même si cela ne relève pas directement des compétences de la CLE, des informations auraient pu être utiles !

    Dernière remarque sur la méthode « novatrice » des mesures compensatoires :

    Je passe sur l’élaboration ô combien savante des unités de compensation. Mais très simplement, très concrètement je m’interroge sur le sens de mesures compensatoires qui veillent à apporter de la valeur ajoutée biologique à des zones humides existantes en compensation de zones humides à détruire.

    Très franchement, j’ai du mal à imaginer ce « plus environnemental ».

    En conclusion, l’avis qui nous est proposé d’adopter s’apparente plus à un ensemble de préconisations méthodologiques et de souhaits (j’espère que ce ne sont pas que des vœux pieux ! ), … des souhaits qui expriment de telles réserves importantes que je ne peux émettre un avis favorable. Dans la logique de mon propos et de mon analyse du dossier, je me prononcerai donc clairement contre l’avis proposé.

    Face aux interrogations, aux doutes, aux incertitudes, aux manques de données, toutes choses que le bureau de la CLE souligne, j’irai jusqu’à dire qu’un vote favorable de la CLE serait de nature à déconsidérer le travail sérieux et méthodique effectué par le SAGE depuis sa création et poserait la question de la crédibilité de cette instance. Ce serait profondément regrettable.

  2. La charte de l’habitant lancée à saint-malo de guersac

    Ouest-France / Pays de la Loire / Saint-Nazaire / Saint-Malo-de-Guersac / Archives du mardi 19-06-2012

    Jardiner au naturel : la Charte de l’habitant lancée – Saint-Malo-de-Guersac

    mardi 19 juin 2012


    ch hab

    Le lancement officiel de la Charte de l’habitant par la Ville s’est déroulé dans le cadre de l’opération du Printemps bio. « La municipalité s’est engagée dans une démarche de plan de désherbage communal, rappelle Alain Massé, adjoint en charge de l’environnement et du développement durable. L’objectif de la charte est d’encourager les habitants à opter pour un jardinage au naturel ». Cette action fait suite à une concertation animée par le CPIE Loire océane (Centre permanent d’éducation à l’environnement), en partenariat avec le Parc naturel régional de Brière et le Syndicat du bassin-versant du Brivet.

    Les signataires s’engagent à mettre en oeuvre des techniques d’éco-jardinage appliquées dans leurs jardins. Ils bénéficieront d’un dispositif d’accompagnement avec la possibilité de recevoir des informations sur les événements locaux, en lien avec le jardinage dans la rubrique « actualités » de la gazette qui sera diffusée au début de chaque saison. L’adhésion est gratuite.

    Renseignements à la mairie ou à la médiathèque Colette aux heures d’ouverture.

     

     

  3. Pour la constitution d’une filière EMR coordonnée par les Régions

    Pour la constitution d’une filière EMR
    coordonnée par les Régions

    Le 06 avril, le gouvernement a rendu son verdict quant aux les résultats du premier appel d’offres
    éolien off-shore.

    Issu du Grenelle Environnement1, cet appel d’offre va permettre à la France de s’engager enfin
    dans cette voie en installant ses 3 000 premiers MW d’éolien en mer.

    Nous, élu-e-s écologistes, considérons que c’est une double opportunité pour les régions, en
    termes de développement de leur production d’énergie locale et renouvelable, mais aussi en
    termes de redynamisation industrielle de leur territoire.

    C’est enfin la voie vers un nouveau modèle électrique français pour lequel nous travaillons depuis
    des décennies.

    Des énergies aux nombreux intérêts
    – Au delà de l’éolien off-shore, les Energies Marines Renouvelables, bien qu’encore
    émergeantes2, rassemblent de nombreuses technologies qui exploitent les atouts naturels de la
    mer, dont chaque territoire bénéficie en fonction de ses spécificités :

    •  le vent : éoliennes offshore, posées et demain flottantes ;
    • les courants, avec les hydroliennes ;
    • les vagues, avec les fermes houlomotrices ;
    • thermique, par la différence de température de l’eau en surface et l’eau du fond ;
    • l’énergie osmotique, lors de la rencontre de l’eau douce avec l’eau salée.

    Ainsi, l’ensemble de ces sources d’énergie est bien d’origine renouvelable et n’obère pas l’épuisement des ressources fossiles ;
    – Ces techniques représentent un potentiel d’énergie gigantesque ; selon l’agence internationale de l’Energie, nous pourrions couvrir les besoins énergétiques mondiaux (120 000 TWh) en utilisant uniquement le potentiel marin !

    Précisément, la France dispose pour sa part d’un avantage majeur sur le plan international, les façades littorales lui confèrent une très importante surface maritime en zone économique exclusive.

    – Aujourd’hui, la consommation de nos énergies primaires (charbons, gaz, pétrole, uranium) nous oblige envers les pays fournisseurs. Or, ces politiques et relations internationales ne sont actuellement pas prises en compte dans le cout du kW-h. Les EMR nous offrent une indépendance énergétique qui nous affranchit de ces relations géopolitiques.

    Mais après la déclaration du site du Tréport comme infructueux, nos objectifs d’approvisionnement en EMR sont réduits de 700 MW. Le financement de la recherche sur les EMR, déjà très en deçà des financements accordés au nucléaire (de l’ordre de 0,5 %…) se voit encore réduit dans le cadre du projet France Energie Marine, l’Etat passant son engagement de 100 millions annoncés à 34 millions sur 10 ans !!! Enfin, choisir EDF comme principal acteur de cette filière naissante, donc fragile, nous apparait pour le moins risqué pour son avenir dans la mesure où cet énergéticien qui ne s’est pas toujours montré enthousiaste et volontaire en matière de développement des énergies renouvelables.

    Apparemment, une fois encore, le gouvernement actuel français ne souhaite pas saisir les opportunités qu’offrent les énergies renouvelables.

    Pour nous élu-e-s écologistes, le principal intérêt des énergies renouvelables est qu’elles participent à la construction d’un autre modèle de développement, au coeur de notre projet politique. Elles contribuent, à la conversion écologique de l’économie par leur nature, mais également par les nouvelles formes de production et de gouvernance qu’elles mettent en jeu.

    Et, face à l’attitude de l’actuel gouvernement, il est urgent d’agir en ce sens.
    Des énergies marines pour la ré-industrialisation des territoires.

    Les ouvrages pour transformer des énergies renouvelables en électricité sont de taille très imposante, rendant leur construction non-délocalisable. Nous avons là l’opportunité de construire une véritable politique industrielle de la filière EMR sur l’ensemble du territoire avec, de fait, des zones industrialo-portuaires plus fortement sollicitées.
    Ce sont pour ces zones, une réelle opportunité tant au niveau de leur redynamisation économique que de préservation d’emplois locaux, riches en compétences et savoirs-faires, donc de qualité.

    – Les projets d’EMR nécessitent des investissements importants. Ceux-ci ne peuvent être portés que par de grands groupes industriels, même s’ils nécessitent de nouvelles formes de travail partenarial avec les PME. En effet, dans ce domaine il est nécessaire que chacun amène ses compétences dans une chaine de valeurs qu’aucun ne peut maitriser seul.

    Par contre, nous affirmons que l’aménagement du territoire est une responsabilité politique, qui doit prendre en compte les problématiques sociales, économiques et environnementales, indépendamment des intérêts particuliers de ces groupes.

    – Sur le volet environnemental, les élu-e-s EELV souhaitent que soient étudiés les impacts sur le milieu marin pour tous ces projets ; il serait en effet incohérent de fabriquer des énergies propres sans penser aux conséquences sur l’écosystème.

    – Au niveau régional, les élu-e-s écologistes soutiennent des politiques sociales qui permettent d’anticiper les besoins en recrutement et en compétences Des énergies qui nécessitent une nouvelle gouvernance Il nous faut donc coordonner, à la manière du plan Airbus, les implantations en mer des sites de productions et de recherche, ainsi que les localisations à terre des activités industrielles, de recherche et de maintenance. C’est pour cela que nous, élu-e-s écologistes, soutenons la mise en place d’une nouvelle gouvernance aux niveaux national et régional.

    Les EMR constituant un nouvel apport décentralisé sur le réseau électrique, nous avons ici l’occasion de mettre du pouvoir local, de la transversalité, dans le modèle électro-nucléaire pyramidal, centralisé qu’impose la loi française et que nous continuons de dénoncer.

    Nous soutenons la création des 4 Conseils Maritimes de Façade (CMF) qui couvrent l’ensemble du littoral français et qui permettront la concertation, évitant ainsi conflits d’usage et permettant l’intégration de cette nouvelle activité dans les stratégies globales pour le milieu marin.

    Afin d’assurer une plus grande représentativité des ces instances, nous demandons que les syndicats de professionnels et de salariés fassent partis de ces CMF.

    Nous demandons également la création au niveau de l’Etat et des régions de Comité de pilotage de la filière EMR. Et, de même que pour les CMF, il est indispensable d’y associer les syndicats de professionnels et de salariés.

    Forts des capacités portuaires, des établissements de recherche, des sites industriels, des situations sociales, des problématiques environnementales, etc.., ces comités devront consulter, piloter, arbitrer, réguler, et proposer les localisations les plus pertinentes pour le bien de tous et les accompagner des soutiens financiers adaptés.
    Ces nouvelles relations commerciales, la territorialisation, l’implication de nombreuses entités, doivent redonner tout son sens à l’activité politique, et ouvrir la voie d’une fiscalité adaptée : par leur compétence économique, les Régions sont toutes désignées pour accompagner l’effort d’innovation, de développement et de formation qui concerne ces nouvelles filières. C’est pourquoi, nous, élu-e-s écologistes, jugeons cohérent qu’une recette fiscale sur les projets EMR leur soit affectée.

    En conclusion

    Avec l’arrivée des filières EMR, la France peut se positionner en tant qu’acteur international incontournable et envisager demain des coopérations en termes de transfert de technologies si elle accepte de transformer en profondeur sa politique énergétique d’une part et si elle accompagne fortement la mutation du secteur.
    Cette profonde transformation écologique aujourd’hui amorcée par les acteurs des territoires doit désormais entrer en cohérence avec une transformation plus globale et intégrant notre système politique. C’est le sens de la régionalisation renforcée que nous, élu-e-s écologistes, portons dans le cadre de nos propositions pour une nouvelle organisation de la France. Forte de leur patrimoine énergétique, les Régions représentent l’échelle territoriale pertinente pour agir dans ce domaine.

    120406 -Tribune interreg EMR

    1 Le Grenelle fixe à 23% la part des énergies renouvelables dans la consommation globale en 2020
    2 les EMR représentent en France 1,7% des 15% d’EnR (Energies Renouvelables) dans la production électrique française)

  4. Eolien Off Shore : résultat de l’appel d’offre

    Communiqué de presse interrégional EELV

    Appel d’offres : des résultats en demi-teinte
    Le résultat de l’appel d’offres éolien off-shore vient de tomber. Ainsi, le consortium Edf-Alstom sort
    grand gagnant, remportant 3 parcs sur les 5 (Saint-Nazaire, en Loire-Atlantique, et ceux de Fécamp
    et Courseulles-sur-Mer, en Normandie). Après quelques hésitations, celui de Saint Brieux revient à
    l’espagnol Iberdrola et le dernier est jugé infructueux.
    Pour la Basse Normandie et les Pays de la Loire, les élus régionaux que nous sommes ne peuvent
    que se satisfaire de ce choix. En effet, la société Alstom était déjà bien implantée dans l’estuaire
    ligérien, avec l’inauguration récente du plus gros prototype d’éolienne off-shore. Elle va désormais
    pouvoir tenir sa promesse d’installation d’unités de production à Cherbourg, pour les pales et le
    mât, et à Saint-Nazaire, pour la nacelle et l’alternateur. C’est une réelle bonne nouvelle pour nos
    territoires, pour notre économie locale et pour nos emplois puisqu’Alstom a annoncé la création de
    5 000 postes à la clé.
    Toutefois, deux ombres viennent aujourd’hui ternir le tableau de ce que nous imaginions être un
    pas décisif de notre société vers sa transformation écologique.
    La première est le choix quasi-exclusif au profit d’EDF qui nous interroge. Déjà nommé il y a peu à la
    présidence de l’IEED France énergies Marines, il apparait pour le moins risqué de concentrer
    l’avenir d’une filière naissante donc fragile aux mains d’un seul énergéticien qui ne s’est pas
    toujours montré enthousiaste et volontaire en matière de développement des énergies
    renouvelables.
    La deuxième ombre vient du fait que le parc du Tréport soit déclaré infructueux. Car nous sommes
    passés d’un objectif de 6000MW à une étape de 3000MW. Puis à la sélection de 4 parcs sur 5,
    représentant au final 2300 MW. Une baisse qui va rendre d’autant plus difficile à la France de tenir
    ses engagements, pénalisant l’essor de la filière et plus généralement des EnR.
    Pour autant, l’éolien off shore et les EMR sont une véritable opportunité pour notre pays…
    C’est parce que nous en sommes convaincus que nous, élu-e-s régionaux EELV, avons souhaité
    rappeler les enjeux et opportunités de cette filière dans la tribune jointe.
    Les élus EELV :
    François Billet (coordinateur interrégional sur les EMR pour les élus EELV)
    Emmanuelle Bouchaud, vice-présidente régionale de Pays de la Loire
    Christophe Porquier, vice-président régional de Picardie
    Claude Taleb, vice-président régional de Haute Normandie
    Peggy Kançal, élue régionale d’Aquitaine
    Marine Lemasson, élue régionale de Basse-Normandie
    Janick Moriceau, élue régionale de Bretagne
    Christine Sandel, élue régionale PACA

     

     

    120406 -CPinterreg EMR

  5. L’eau est une denrée rare et précieuse

    L’eau est une denrée rare et précieuse

    (article Saint-Nazaire magazine mai 2012)
    Fin février, les médias ont publié les cartes des niveaux des nappes d’eau souterraines. Notre région se situe en dessous des normales saisonnières annonçant le risque d’une nouvelle sécheresse. Au-delà d’une préoccupation environnementale, cette sècheresse est un vrai enjeu économique. Par ses conséquences, entre autres, sur les volumes et les coûts de production des aliments elle impactera le niveau de vie des gens et en particulier des plus fragiles.
    La sécheresse n’est pas un phénomène nouveau. Jean Jouzel (scientifique, membre du GIEC) estime que le changement climatique en cours engendre des variations 100 fois plus rapides que les variations climatiques naturelles. Tous les scénarios de changement climatique tendent vers une augmentation de la fréquence et de l’intensité des sécheresses dans l’Europe du Sud d’ici à la fin du 21ème siècle.
    Consommons moins d’eau.
    En France l’industrie représente 25% de la consommation d’eau, l’agriculture 50%, l’eau potable 25%, L’eau doit être économisée. L’agriculture doit faire le choix de techniques culturales, de variétés végétales et de modes de production moins consommateurs d’eau. Les particuliers, de plus en plus nombreux sur terre doivent adopter des modes de consommation économe en eau, dans leurs habitudes de vie et par leurs équipements domestiques. L’industrie doit améliorer ses modes de production, utiliser des circuits fermés, récupérer et recycler ses eaux usées.
    Bétonnons moins de terre
    Les aménagements urbains entraînent « un bétonnage » des sols et leur imperméabilisation. L’eau ne pénètre plus en terre pour alimenter les nappes phréatiques. Elle ruisselle, avec les érosions dévastatrices que l’on connaît, vers les égouts, les rivières, la mer. Les Pays de la Loire connaissent le plus fort taux de progression des surfaces urbanisées de France (+5,7% entre 2000 et 2006). Il faut donc, encore plus qu’ailleurs, lutter contre l’étalement urbain et favoriser une agriculture, soucieuse de la consommation et de la qualité de l’eau. Toute surface enlevée à la nature (agriculture, forêt, espace vert) est une menace pour la qualité et la quantité des eaux stockées dans les nappes souterraines. Notre dame des Landes va bétonner 2000 ha de  terres agricoles !!!
    Contact : mousseaua@mairie-saintnazaire.fr

  6. NOTRE DAME DES LANDES, UN PROJET QUI A VECU

    NOTRE DAME DES LANDES, UN PROJET QUI A VECU

    Comment peut-on croire qu’un projet dessiné dans les années 70 puisse être mis en œuvre sans être interrogé par la crise environnementale, par les débats sur les exigences du développement durable, par la pénurie annoncée de pétrole, par la consommation sans retenues de terres riches et cultivées de plus en plus rares autour des villes et par la crise économique.
    Notre Dame des Landes repose sur le développement d’un transport polluant et énergivore. Il est en contradiction avec les politiques de lutte contre l’effet de serre et entraînera un étalement urbain en accentuant le déséquilibre nord sud du département. Il consommera énormément de terres agricoles déjà trop grignotées (2000ha ou 4ans de consommation d’espaces par l’urbanisation sur le territoire du SCOT.).
    Le coût du projet n’est pas clairement chiffré, il varie entre 600 millions d’euros et deux milliards d’euros, une approximation bien hasardeuse en ces temps de récession ! Le coût de construction des aéroports similaires est quatre fois plus élevé que les sommes annoncées pour Notre-Dame Des Landes. Quels seront les coûts des projets connexes à cet aéroport et nécessaires à son bon fonctionnement (accès routiers, ferroviaires, franchissement de la Loire…) ? Qui les financera ? Les collectivités locales seront obligatoirement mises à contribution.
    Combien alors de lycées, collèges, écoles ou maisons de retraites ne pourront voir le jour faute de fonds disponibles.

    Les Verts depuis longtemps opposés à ce projet surdimensionné sont favorables à une optimisation de Nantes Atlantique qui n’est pas saturé mais utilisé à 35% de ses capacités. Rappelons que  si le nombre de passagers depuis 1998 est passé de 1,5 à 2,6 millions, le trafic affiche lui une légère baisse en terme de mouvements. Il existe certes les nuisances liées au survol de Nantes mais rappelons que, dès le début du projet, la Chambre de Commerce et d’Industrie a proposé une réorientation de la piste pour limiter les risques liés au survol de la ville et les inconvénients liés au bruit. Abandonnée sans justifications, beaucoup réclament qu’elle soit réétudiée aujourd’hui.
    L’aéroport actuel a aussi des avantages, il a fait l’objet d’investissements récents, il est utile pour l’usine d’airbus et proche du centre ville, du périphérique et d’une voie ferrée inutilisée ; un pôle multimodal peut y être envisagé.
    Autant d’éléments qui poussent les Verts et leurs élus à confirmer leur opposition à ce projet pharaonique, d’une autre époque.

    Contact : mousseaua@mairie-saintnazaire.fr

Remonter