Budget primitif 2019
Intervention de Fabrice Bazin lors du conseil municipal du 21 décembre 2018.
M le Maire
Mesdames, Messieurs
Mes Chères Collégues
C’est donc le 5e budget primitif de ce mandat que nous allons voter.
Comme les années précédentes il faut trouver l’équilibre entre les efforts de gestion que nous nous imposons ou ceux induits par les décisions de l’état (qui ne sont pas souvent en notre faveur) et les moyens nécessaires aux actions que nous menons pour améliorer le quotidien des nazairien.ne.s. Car si certain.e.s dans cette salle où en dehors peuvent en douter nous travaillons pour le bien de l’ensemble de la population de Saint-Nazaire. Contrairement à un certain groupe d’extrême droite nous ne sommes pas populistes (non pas au sens strict comme il le dit, mais selon la définition du dictionnaire), nous n’opposons pas les nazairien.ne.s entre eux et elles selon leur lieu de vie, leur métier, leur engagement ou leurs places dans la société. Nous travaillons pour l’ensemble de la population en ayant une attention particulière pour les plus défavorisés.
Ce même groupe annonçait il y a un peu plus d’un mois dans cette même salle sa volonté de gestion différente dans le cas, qui je l’espère ne se produira pas, où il serait aux manettes de la mairie en 2020. J’espère que ce groupe n’a pas le même petit livre bleu que le maire d’Hénin-Beaumont, vice-président du même parti politique, le Rassemblement National. En effet M Briois a notamment décidé de mettre en place une sanction financière pour tout parent ne signalant pas 15 jours à l’avance l’absence de leur enfant à la cantine. Selon moi ce n’est pas une action qui prouve « l’amour du peuple », « l’écoute du peuple » ou « la solidarité avec le peuple ». Cela me semble plutôt être la preuve du contraire. A St-Nazaire nous ne sommes pas populistes, mais tolérants et bienveillants, nous comprenons que la vie professionnelle peut amener des changements au débotté.
Avec cette délibération notre collègue Martin Arnout nous rappelle que les finances de la ville sont bien maitrisées. Notre encours de dette est près de 2 fois moindre que la moyenne des autres villes de mêmes strates. Ce qui permettra de poursuive le projet stratégique de mandat et ainsi, pour l’année 2019, ce seront de nouveaux projets qui verront le jour dans plusieurs pans de nos politiques publiques (culture, sport, éducation, petite enfance ou encore espace public). Sans oublier la transition énergétique du patrimoine municipal, comme vous pouvez le voir dans le budget annexe « production et vente d’énergie ».
Mais cette année il y a une nouveauté : la contractualisation et l’ingérence de l’état dans l’autonomie financière et politique des communes. Ainsi avec cette contractualisation a chaque fois que l’état octroiera une nouvelle compétence ou charge sans compensation nous serons obligé de réduire ou de supprimer une action que nous menons pour le bien des nazairien.ne.s. Car, il faut le rappeler, avec cette contractualisation, même si nos finances le permettent nous ne pouvons pas dépenser plus en fonctionnement. Nous élu.e.s écologistes avons du mal à accepter certaines idées qui pourraient devenir loi courant 2019 et donc nous contraindre à renier sur une des politiques publiques que nous menons actuellement. Il faut que l’état arrête de faire payer aux autres les engagements qu’il prend.
Avec cette contractualisation l’état demande donc aux collectivités de compenser les défaillances financières de l’ancien ministre de l’économie devenu l’actuel président. Maintenant il va demander aux communes d’organiser un débat pour résoudre la crise qu’il a créé en opposant fin du mois et fin du monde. Mais une très grande partie de la population l’a compris ; les deux ne s’opposent pas, au contraire la transition écologique de notre société apportera aussi des réponses à la crise sociale. La preuve en est avec « l’affaire du siècle », ou quatre associations, Notre Affaire à Tous, la Fondation pour la Nature et l’Homme, Greenpeace France et Oxfam France ont décidé, au nom de l’intérêt général, d’attaquer l’Etat français en justice pour qu’il respecte ses engagements climatiques et protège nos vies, nos territoires et nos droits. Au moment où je vous parle, en même pas une semaine, prés de 1,2 Million de francais.e.s soutiennent cette action.
L’urgence climatique c’est maintenant, demain il sera déjà trop tard. Le climat c’est l’affaire de tou.te.s, citoyen.ne.s, entreprises, état, collectivités locales.
Avec ce budget la ville de Saint-Nazaire emprunte le bon chemin. Les élu.e.s écologistes de Saint-Nazaire voteront pour ce budget primitif.
Merci de votre attention.