Concertation à succès
Intervention de Sarah Trichet-Allaire au sujet de la concertation réalisée lors de projets d’aménagements urbains, conseil municipal du 5 mai 2017.
M. le Maire, chers collègues,
Voici donc le PRIR, élaboré en conformité avec le PADD et dans le cadre de l’ANRU… Que ces termes techniques sont obscurs pour nos concitoyen.nes ! Nous sommes au quotidien dans des dossiers techniques, mais il ne faut pas oublier que, à notre devoir de représenter la population dans toute sa diversité, s’ajoute la nécessité de parler et d’expliquer les projets municipaux.
Pas seulement pour les faire accepter par les nazairiennes et les nazairiens, mais aussi – et surtout, j’ai envie de dire – pour qu’ils et elles puissent prendre leur place dans l’élaboration de projets qui les concernent en premier lieu.
Parce qu’une concertation faite avec la population, lorsqu’elle est faite correctement, peut donner de magnifiques résultats. Dans le cas contraire, cela peut déclencher contestations et sentiment d’impuissance de la part des citoyen.nes, qui peuvent avoir l’impression, passez-moi l’expression, de n’être là que pour choisir la couleur de la peinture.
Ici, la concertation a été menée de façon exemplaire par une méthode tout à fait innovante. Elle a permis à la population de faire 800 propositions d’aménagement, montrant l’engouement et l’enthousiasme des nazairiennes et des nazairiens à aménager leurs quartiers. D’ailleurs, le cabinet consulté a souligné comme les propositions étaient raisonnables, montrant qu’une concertation faite en amont, et bien faite, permet de co-construire pleinement les politiques publiques avec la population. Ce qui paraît normal, au vu de l’évolution de l’éducation en France depuis des décennies : les citoyennes et les citoyens souhaitent de plus en plus prendre part aux décisions qui les concernent.
Jardins partagés à la Trébale, liaisons douces, un projet d’auto-réhabilitation à Prézégat : les élu.es écologistes ont toutes les raisons de ce réjouir de ce projet d’aménagement à long terme. Notre seul regret est qu’il n’y ait pas plus de projets à Prézégat – il y en a, mais pas assez au vu de la situation exceptionnelle de ce quartier –, mais nous ne pouvions malheureusement faire plus, une subvention de l’État dédiée à ce projet ayant diminuée.
Alors, lorsqu’il y a moins d’argent, il nous faut être plus intelligents : nous continuerons à imaginer avec les habitant.es toutes les solutions pour que chacune et chacun se sente bien dans son quartier, bien dans sa ville, bien dans son pays, bien dans le monde.