du bio dans les cantines

Intervention de Sarah Trichet-Allaire sur la restauration municipale lors du conseil municipal du 27 septembre 2019

M. le maire, chers collègues,

Cet été, la France et le monde se sont émus des immenses incendies qui ont ravagés l’Amazonie. Il a fallu une pression internationale pour que Jair Bolsonaro mette en œuvre des moyens pour les combattre. Nous le savons, si les incendies en Amazonie, courants à cette époque de l’année, ont été plus dévastateurs que d’autres fois, c’est bien parce que cette forêt primaire est attaquée, abîmée. Elle résiste moins aux ravages du feu.

Il serait facile d’attaquer un président anti-écologiste comme Bolsonaro, mais il est moins confortable de dire que nous avons une part de responsabilité. En effet, ce sont l’élevage et la culture du soja qui sont cause de la déforestation amazonienne. En 2017, 61% du soja utilisé pour l’élevage en France était d’origine brésilienne.

Chaque action que nous faisons a des conséquences et c’est pourquoi les écologistes demandent une moindre consommation de viande.

Est-ce que nous devons instaurer 2 à 3 repas végétariens par semaine, comme le demande le collectif climat dans son appel à l’état d’urgence climatique ? Ou bien diminuer globalement nos achats de viande en réduisant les portions et en proposant des menus avec des portions plus petites de viande, compensées par d’autres protéines ? Cette réflexion doit être menée avec les services de l’UPAM et les autres communes de l’entente.

Nous souhaitons également donner la possibilité à chaque enfant de bénéficier de repas végétarien s’il le souhaite.

Ainsi, nous pourrons privilégier l’élevage local, l’excellente viande de Brière que nous avons la chance d’avoir sur notre territoire, mais qui ne représente que 20 % de la viande achetée pour la restauration municipale.

Comme vous le savez, l’alimentation est un point de vigilance pour les écologistes. La collectivité a été interpellée par des parents d’élèves soucieux de l’alimentation de leurs enfants. Des réponses ont été apportés, mais d’autres restent à mettre en place, comme la représentation des parents d’élèves au sein des politiques d’alimentation.

Nous sommes en avance pour l’alimentation bio dans les cantines, au regard de la loi, mais nous souhaiterions aller vers une alimentation 100 % biologique ou issue du commerce équitable. La mise en place est longue, et je l’ai vu lors de ce mandat au sein de l’UPAM. La création de la légumerie est une étape que nous saluons. Nous pourrions accompagner les producteurs de proximité avec qui nous travaillons à passer au label AB. Si la production n’est pas assez importante, nous pourrions aussi étudier une régie agricole municipale, comme cela se fait à Mouans Sartoux pour 1000 repas par jour. Nous pouvons aussi travailler avec la plateforme MangerBio44, qui accompagne Nantes et ses 12000 repas par jour.

Lorsque la volonté politique est là, les solutions apparaissent.

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