Fierté de nos politiques sociales
Intervention de Fabrice Bazin sur les politiques sociales nazairiennes lors du conseil municipal du 22 décembre 2017
Monsieur le Maire
Mesdames, Messieurs
Mes chères collègues
Nous élues écologistes somme favorable à cette délibération.
Merci…
Non je ne vais pas m’arrêter-là sur cette délibération, car les politiques sociales et cette fabrique nazairienne des politiques sociales méritent qu’on prenne du temps.
Car elle-même a pris le temps. En effet après de nombreux mois d’analyses sociologiques et démographiques pour mieux connaître les besoins et les enjeux de notre territoire la fabrique a ouvert ses portes le 23 Mars 2017. Des ateliers se sont tenus dans des lieux au plus près des usagers : Carrefour des solidarités, restaurant social le trait d’union, etc. Neuf mois de concertation engagée par des usagers, des professionnelle.s travaillant dans le social, des membres d’associations, des citoyen.nes, des nazairien.nes et aujourd’hui le fruit de ce travail collectif nous est présenté.
Alors, je pourrais reprendre une à une les actions proposées et dire celles-ci oui, celles-ci peut-être ou encore celles-ci non. Quoique pour les dernières je ne serais pas honnête en disant que nous sommes contre une des actions proposées, car toutes les actions proposées vont dans le sens d’une véritable politique sociale et écologiste. Une politique qui vise à être au plus près des besoins, des attentes, des nécessités de nos concitoyen.nes tout en respectant leur environnement, notre environnement.
Je vous l’avoue, je ne vais pas être objectif, mais je l’assume. Le social peut paraître le plus ingrat des secteurs d’activité. Il n’est pas rentable, perte de temps et je ne vous parle pas de l’énergie tant physique que morale dépensée, qui peuvent paraître gaspillées. Mais je peux vous assurer que la satisfaction d’avoir aidé une personne, une famille dans le besoin à refaire surface n’a pas de prix. Et dans une société où tout se monnaie et s’achète, il ne faut oublier que nous sommes avant toute chose des êtres humains et que l’humanité, ça ne s’achète pas.
Je m’excuse, mais je n’ai pas totalement été honnête plus tôt dans mon propos. Je vais quand m’attarder sur une des actions qui pour nous, élu.es écologistes, semble être plus importante que toutes les autres qui le sont aussi, plus primordiale que toutes les autres qui le sont aussi, plus prioritaires que toutes les autres qui le sont aussi. Je pense que vous avez compris ce que je voulais dire.
Je veux m’attarder sur le logement. Nous pouvons nous enorgueillir, aujourd’hui, qu’à Saint-Nazaire personne, qu’il ou elle soit nazairien.ne, ligérien.ne, français.e et même originaire de pays qui n’ont pas de convention et autres chartes en commun avec la partie des droits de l’homme et de la femme. Personne ne dort à la rue à moins qu’il ne l’ait décidé et même ce choix nous devons le respecter. Par contre il n’est pas normal que certain.e.s de nos voisins vivent dans des conditions, que la plupart du temps nous ne suspectons même pas, des conditions qui ne sont pas dignes d’une humanité qui se revendique évoluée. Il ne faut pas confondre PIB et humanité. Le droit à un logement décent est un droit fondamental et doit être le minimum du minimum qu’une société doit pouvoir assurer à ces concitoyen.ne.s.
Son logement est souvent considéré comme havre de paix, un asile, mais hélas pour beaucoup trop d’autre personne, pour des raisons diverses, accidents de la vie, souffrance physiques et psychologiques ou encore économique ce n’est pas le cas. Il nous faut pouvoir, sur notre territoire, avoir une véritable solution humaine d’hébergement d’urgence.
Que des associations comme la CIMADE ou encore la fédération des acteurs de la solidarité et bien d’autres marquent leur désapprobation d’une circulaire signée conjointement par Messieurs COLLOMB et MEZARD respectivement numéro 2 et 7 du gouvernement, une circulaire intitulée « Examen des situations administratives dans l’hébergement d’urgence » qui comprend, entre autres, la mise en place d’« équipes mobiles chargées de l’évaluation administrative des personnes hébergées » cela nous fait peur. En d’autres temps et/ou d’autres lieux, cette « équipe mobile » pourrait porter d’autres noms.
Nous nous disons que nous ne sommes vraiment pas En Marche ou en tout cas sûrement pas dans la même direction. Si l’État souhaite ne pas s’engager et bien, nous, à Saint-Nazaire devons perdurer notre tradition d’innovation sociale. Mais dans ce cas c’est plutôt conservation de nos acquis sociaux.
Merci…
Oui je vais m’arrêter là et vous remercier de votre attention.