Gouvernance à la Carene
Intervention de Capucine Hauray lors du conseil communautaire de la Carene du 19 octobre 2019.
Nous, groupe écologiste et social, sommes bien sûr en désaccord avec le retrait des délégations en tant que vice-présidente de la Carène à Gaëlle Bénizé-Thual.
Il y a des personnes d’orientation politiques différentes dans cette salle, avec des responsabilités. Il n’y a dons pas de raison de retirer ces délégations d’un point de vue politique.
Nous ne pouvons donc que nous questionner sur les véritables raisons de cet acte, qui nous semble sans fondement : chacune et chacun doit pouvoir exprimer des désaccords sur les manières de faire, ce ne sont pas des attaques personnelles mais une critique sur la façon de mener et gérer une équipe.
Les critiques doivent être possible, même envers un maire, même envers un président d’agglomération. La critique est salvatrice en démocratie.
Les retraits de délégation, exclusion de future liste municipale ne peuvent être les seules réponses apportées ici ; la gestion de la parole des femmes, au sein d’une collectivité, comme au sein de toute assemblée publique ou privée nécessite la mise d’un protocole (comme eelv a su le faire suite à l’affaire Baupain, comme cela l’a été demandé au sein de la municipalité nazairienne).
Si Gaëlle Bénizé-Thual a proposé de mener un projet pour sa ville, elle n’est pas la seule dans cette salle, mais serait la seule à subir des conséquences qui nous semblent arbitraires.
Au vu du travail effectué pour l’agglomération depuis le début du mandat, que vous avez-vous-même souligné il y a seulement quelques mois, il semble inacceptable pour l’ensemble des citoyennes et citoyens de la Carène, nous toutes et tous et Gaëlle de l’empêcher de poursuivre ses missions ici, que la continuité puisse ne pas être assurée ou simplement reprise au pied levé, à la suite d’un désaccord et suite à une critique, une appréciation sur une situation donnée.
Nous souhaitions terminer notre intervention sur une citation d’André Guillois, journaliste au Canard Enchainé : « Dans la plupart des pays, les citoyens possèdent la liberté de parole. Mais dans une démocratie, ils possèdent encore la liberté après avoir parlé. »