Information ou caricature?

Saint-nazaire magazine Avril 2012

Information ou caricature ?

Le mercredi 15 février paraît dans le Figaro un article intitulé « A saint-Nazaire la police pratique la tolérance zéro ».
Outre les lecteurs du Figaro, d’autres nazairiens informés très vite sur la toile, prennent connaissance de la manière dont on parle de leur ville.
St Nazaire y est caricaturée comme une ville gangrenée, de tous les dangers, où se mêlent pauvreté, alcoolisme, oisiveté, où les trafiquants sont traqués dans les quartiers d’habitat social, où les nazairiens se terrent la nuit venue. Quel mépris pour les habitants qui continuent à apprécier la qualité de vie de la cité et à fréquenter les évènements festifs ! Quel mépris pour les salariés qui savent aussi se mobiliser lorsque leur avenir est menacé !
Ne soyons pas angéliques sur le sujet et ne nions pas la réalité. Comme toutes les villes moyennes et grandes, Saint-Nazaire est exposée aux économies parallèles qui affectent la vie quotidienne des habitants les plus proches. Des acteurs locaux, nombreux, ne l’ignorent pas et interviennent, notamment dans le domaine de la prévention. Et, par ailleurs, comme le dit le Figaro, la police mène efficacement la lutte. Par quel miracle serions nous totalement  à l’abri des crimes et délits, de la délinquance, des comportements agressifs, bref de tout ce qui existe dans toute société et de tout temps.
Au-delà des faits rapportés, que l’on peut difficilement contester, ce qui est consternant dans cet article c’est bien la manière dont on les présente. Tout fait accroire qu’en permanence les nazairiens vivent dans l’insécurité et l’amalgame se fait : ville ouvrière, pauvreté, délinquance, quartiers sensibles…
Nous ne sommes pas dupes, la période électorale permet de faire feu de tout bois. Du côté du Front national comme dans les discours de M. Guéant, la lutte à mener est celle contre les chômeurs, les tricheurs, les pauvres, les immigrés. Les boucs émissaires sont bigrement utiles lorsque s’essoufflent les politiques menées, incapables de lutter contre le chômage, la pauvreté, la précarité. Les moyens de la protection de l’enfance et de la jeunesse fondent comme neige au soleil, sans parler de l’éducation ou de la justice qui n’est servie que par des discours généreux alors que les moyens manquent cruellement. La concurrence électorale sur ces questions va être rude. Hélas, les vraies causes ne seront pas abordées par ces partis de droite ou d’extrême droite  ni pendant, ni après la campagne.

Contact : mousseaua@mairie-saintnazaire.fr

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