Intervention au conseil communautaire de la CARENE

Intervention lors du conseil communautaire du 3 février 2015 de Pascale Hameau, élue à la CARENE avec Alain Massé au sujet de la délibération n°18 : Révision du Plan de déplacements urbains de la CARENE

« Il ne s’agit pour l’instant que d’un chantier, d’une révision, mais il y a lieu d’ores et déjà de saluer l’effort qui a été réalisé sur le territoire en matière de transports en commun, notamment l’ouverture de la ligne hélYce, dont l’utilité a été rapidement prouvée par les chiffres de sa fréquentation, en constante augmentation. Il faut donc poursuivre ces efforts, tendre à les réaliser sur l’ensemble du territoire. Certaines lignes sont encore insuffisamment desservies, notamment en termes de fréquence. Or l’enjeu est bien là : proposer de véritables alternatives à la voiture afin de protéger l’environnement et d’œuvrer pour la santé publique.

Réduire l’usage de la voiture, comme nous le demandait déjà la loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie (LAURE), c’est aussi mettre en conformité tous nos documents d’urbanisme – le SCoT, les PLU, le PLH – avec les exigences du Grenelle de l’environnement.
Il nous faudra donc réfléchir au développement des transports en commun, mais aussi des transports doux et actifs, dans tous les domaines et sur toutes nos politiques. Sur les transports en commun, il s’agit de réfléchir à développer de nouvelles lignes de bus, augmenter leur fréquence, proposer une tarification sociale, permettre l’accessibilité à toutes les personnes à mobilité réduite. Il s’agit aussi de mettre en place une politique de stationnement favorisant les flux piétons et cyclistes en proposant des parkings relais et un jalonnement incitant à poser sa voiture. Il faut aussi proposer davantage d’aires de co-voiturage et les signaler de manière visible. En matière de déplacements doux, il s’agit d’équiper les voiries en pistes cyclables et de proposer des attaches et des parkings à vélos un peu partout. Enfin, en termes d’aménagement du territoire, il est nécessaire de favoriser les déplacements alternatifs au tout-voiture en construisant des logements le long des lignes de transport en commun par exemple, ou en évitant l’étalement urbain, qui éloigne les habitants de leur lieu de travail – nous sommes bien d’accord, Monsieur Samzun…
Pour finir, si les déplacements à pied ou à vélo ont été perçus depuis quelques années comme des usages plutôt réservés aux loisirs, à la promenade du dimanche, ils doivent aujourd’hui redevenir des pratiques du quotidien. Mais pour cela, la multi-modalité doit être favorisée et organisée. Pouvoir aisément enchaîner train ou bus et vélo, c’est le plus souvent gagner du temps – on passe moins de temps à chercher une place de stationnement lorsque l’on utilise la multi-modalité –, mais c’est aussi gagner de l’argent, tout en réduisant son empreinte carbone, train, marche à pied et vélo ne produisant aucun gaz à effet de serre.
La révision de notre PDU est donc un chantier d’envergure et un défi que nous devons relever pour notre avenir et celui des générations à venir. Merci de votre attention. »

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