Le Grenelle en action

Intervention de Pascale Hameau sur le Plan Local d’Urbanisme et son orientation vers plus de développement durable au conseil municipal du 3 octobre 2014 :

Monsieur le maire, mes chers collègues, Mesdames, Messieurs,

De quoi parlons-nous ?

La « grenellisation » du Plan local d’urbanisme, qu’on appelle aussi verdissement du PLU, est un nouveau pas pour Saint-Nazaire vers le développement durable. Elle engage la ville vers un urbanisme qui s’engage à répondre aux besoins présents sans compromettre ceux des générations futures (à répondre à leurs propres besoins).

La Ville avait anticipé les objectifs de ce Grenelles 2 qui prévoit, rappelons-le de :

Un, lutter contre l’étalement urbain qui réduit les surfaces agricoles et naturelles, les déperditions d’énergie, les émissions de gaz à effet de serre et le coût élevé en infrastructures

Deux, soutenir une meilleure performance énergétique des bâtiments

Trois,  créer un lien entre densité urbaine et niveau de desserte par les transports en commun

Quatre, préserver la biodiversité

Lors du dernier mandat, pour la 1e fois Saint-Nazaire s’est engagé à soutenir durablement l’activité agricole par l’adoption d’un PEAN (une zone de protection des espaces agricole et naturels de 800 Ha préservés de tout urbanisme). Nous poursuivrons cet effort par une politique de modération de consommation d’espace qui sera soumise à une évaluation environnementale.

Non seulement l’étalement urbain diminue ou mite les espaces naturels et terre agricoles de manière irréversible mais il  renforce également la ségrégation sociale tant en terme de catégories d’âge ( les personnes âgées plutôt en centre-ville et les jeunes ménages plutôt en périphérie) que de catégories de revenus.

L’optimisation de notre potentiel foncier n’est donc pas un dogme mais une réponse à cette problématique. Elle passe aussi par la réhabilitation de logements vieillissant notamment dans le centre-ville, à l’image des bâtiments publics qui continueront à être massivement réhabilités sur ce mandat. La réhabilitation comme l’encadrement des loyers sont d’ailleurs deux volets importants de la loi ALUR.

Il existe un autre enjeu : celui de rapprocher l’habitat des lieux de travail, des services publics et des zones commerciales. La ville s’est équipée d’un réseau de transport en commun plus performant autour duquel l’urbanisme pourra se développer. Nous irons plus loin en encourageant les déplacements doux qui ne rejettent pas de gaz à effet de serre  et sont donc une autre réponse à la lutte contre le réchauffement climatique.

La « grenellisation » de ce PLU se traduira aussi par la mise en place de corridors écologiques, qu’ils soient terrestres ou aquatiques,  dont l’objectif est de constituer des réservoirs de biodiversité et de permettre aux espèces de se déplacer durant leurs cycles de vie.

Rappelons pour terminer que la révision de notre PLU vise à renforcer la concertation dans cette démarche de développement durable, nécessitant l’adhésion de la population à une politique publique de l’urbanisme ambitieuse et cohérente.

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