Le handicap : une question transversale

Intervention de Fabrice Bazin concernant l’ensemble des délibérations sur le handicap lors du conseil municipal du 21 novembre 2014.

M. le Maire, Chers Collègues, vous avez pu constater que plusieurs délibérations concernant les personnes en situation de handicap sont à l’ordre du jour du Conseil Municipal d’aujourd’hui.

Vous avez aussi dû constater que ces délibérations seront présentées et proposées aux votes par d’autres adjoints que celui en charge de l’intégration des personnes en situation de handicap. Cela prouve une fois de plus toute la transversalité de cette question ainsi que la prise en compte par l’ensemble de la majorité de l’équipe municipale.

La loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation citoyenne et la citoyenneté des personnes handicapées a donné un cadre global et un calendrier à tous les acteurs publics et privés pour enfin réaliser les conditions d’intégration des personnes en situation de handicap.

Pour les législateurs, il s’agissait de permettre à la France de se mettre au niveau d’autres pays européens et ainsi de rattraper son retard sur la prise en compte d’une partie de la population.

Comment être égaux en droit quand on ne dispose pas des moyens nécessaires pour être autonome et libre de ses actes ?

Comme beaucoup d’autres villes, Saint-Nazaire ne se distinguait pas particulièrement dans la prise en compte ou la non prise en compte des personnes en situation de handicap. Les liens entre la Ville et les acteurs associatifs étaient anciens et nombreux. Des actions spécifiques existaient ici et là mais tout cela relevait de décisions ponctuelles sans réelle vision globale.

La loi du 11 février 2005 et ses obligations faites aux collectivités nous a conduit à partir du global en structurant l’action municipale autour de la définition d’une politique publique. Certes, il reste encore à faire et tout n’est pas parfait. Sans sous-estimer les difficultés persistantes, chacun peut mesurer que le chemin parcouru ces dernières années a été très important.

Lors de la présentation du bilan de l’année 2013 au Conseil Municipal de juin 2014, nous avons pu prendre connaissance des éléments clés suivants :

  • 2,8 millions d’euros consacrés à la mise en accessibilité de 32 établissements (hôtel de ville, médiathèques, groupes scolaires, multi-accueils, etc…)
  • 90 % des véhicules circulant sur les lignes urbaines de la STRAN sont accessibles
  • + de 400 places de stationnements adaptées
  • + 25 % d’augmentation du nombre de trajets à la demande avec le service Liberty’bus.
  • Actions nombreuses et diverses dans le sport, la culture, l’éducation,
  • Taux d’emploi supérieurs aux obligations réglementaires
  • Un travail permanent de concertation et de dialogue avec les partenaires du domaine du handicap

Et bien d’autres encore…

Sans être présomptueux, sans manquer d’humilité, au-delà des clivages politiques, on peut être fier d’avoir vu notre Ville rattraper son retard aussi rapidement pour être désormais une Ville accessible.

Pour autant, quels que soient les moyens développés, les actions entreprises, les organisations mises en oeuvre, il y a une démarche qui concerne chacun en son for intérieur. Il s’agit du regard que l’on porte sur la personne en situation de handicap. Ce changement de regard est primordial. Il appartient à chacun de le faire évoluer pour que globalement il change. Voir la différence de l’autre comme une ressource, une richesse. Se dire qu’adapter la Ville aux plus fragiles, c’est la rendre meilleure pour tous. Se rappeler que dans leurs déplacements, les cigognes règlent la vitesse de leurs vols sur les moins rapides ne peut être que le meilleur moyen d’arriver à faire de Saint-Nazaire une ville pour tous et par tous.

C’est ce message principal que je souhaite vous transmettre aujourd’hui, ces enfants, ces hommes et ces femmes, habitants de Saint-Nazaire, sont des citoyens et citoyennes avant tout. Il est de notre devoir, comme élu de la République, de tout faire pour leur permettre d’exercer à plein leur citoyenneté. C’est même un de nos honneurs que de servir l’intérêt général. Beaucoup a été fait en peu de temps, merci à chacun pour cette mobilisation, élus, services,
partenaires associatifs. Déjà, nous avons des projets pour le début de ce mandat. D’autres seront à construire. Par avance, je vous remercie de votre mobilisation au service des personnes en situation de handicap.

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