Nous sommes une partie de la terre, elle fait partie de nous

NOUS SOMMES UNE PARTIE DE LA TERRE, ELLE FAIT PARTIE DE NOUS

Publication de la tribune des élus EELV de la CARENE

dans le Saint-Nazaire magazine de mars 2014

Arlette Mousseau

 

Nous voici arrivés à la dernière tribune politique de ce mandat, à la veille de nouvelles élections municipales. Nous avons choisi pour l’occasion de laisser place à la poésie.

En 1854, le grand chef blanc à Washington offrit d’acheter une large zone de territoire indien et promit une « réserve » pour le peuple indien. Le chef Seattle lui répond. Cette réponse est-elle réalité ou fiction ? 1854 ou 21e siècle ? Il n’y est pas question de réchauffement climatique ou d’énergie nucléaire, encore moins de transition écologique, mais la poésie de ce texte parle d’elle-même, l’essentiel y est.

 

« Comment pouvez-vous acheter ou vendre le ciel, la chaleur de la terre ? L’idée nous paraît étrange.

Si nous ne possédons pas la fraîcheur de l’air et le miroitement de l’eau, comment est-ce que vous pouvez les acheter ?

Chaque parcelle de cette terre est sacrée pour mon peuple. Chaque aiguille de pin luisante, chaque rive sableuse, chaque lambeau de brume dans les bois sombres, chaque clairière et chaque bourdonnement d’insecte est sacré dans le souvenir et l’expérience de mon peuple. La sève qui coule dans les arbres transporte les souvenirs de l’homme rouge…

Nous sommes une partie de la terre, et elle fait partie de nous. Les fleurs parfumées sont nos sœurs ; le cerf, le cheval, le grand aigle, ce sont nos frères. Les crêtes rocheuses, les sucs dans les prés, la chaleur du poney, et l’homme – tout appartient à la même famille.

Aussi lorsque le grand chef à Washington envoie dire qu’il veut acheter notre terre, demande-t-il beaucoup de nous. Le grand chef envoie dire qu’il nous réservera un endroit de façon que nous puissions vivre confortablement entre nous. Il sera notre père et nous serons ses enfants. Nous considèrerons, donc, votre offre d’acheter notre terre. Mais ce ne sera pas facile. Car cette terre nous est sacrée.

…Il n’y a pas d’endroit paisible dans les villes de l’homme blanc. Pas d’endroit pour entendre les feuilles se dérouler au printemps, ou le froissement des ailes d’un insecte. Mais peut-être est –ce parce que je suis un sauvage et ne comprends pas. (…) »

Contact : mousseaua@mairie-saintnazaire.fr

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