Oui à un aménagement qui préserve les terres agricoles

Intervention de Sarah Trichet-Allaire lors du Conseil Communautaire du 3 octobre sur les orientations du Plan d’Aménagement et de Développement Durable.

M. le président, Mesdames et messieurs, cher.es collègues,

Pour ce débat sur le Plan d’Aménagement et de Développement Durable de la Carene, les élues écologistes vont reprendre en partie ce qui a été dit lors du conseil municipal de Saint-Nazaire vendredi dernier.

Nous n’allons pas revenir sur les politiques d’habitat, d’énergie, de déplacement et autres sur lesquelles nous nous accordons. Pour avoir le détail de notre intervention, vous pouvez aller sur le site des élu.es EELV de la Carene.

Je vais concentrer cette intervention sur l’usage de nos terres. Des terres atypiques : entre nature et industrie, et tout en grand. Industrie XXL et territoires naturels exceptionnels entre Brière, estuaire et littoral.

Le PADD tente de répondre à ce délicat équilibre, et il y a des avancées considérables par rapport au passé.

Regardons l’avenir. Nous investissons avec succès dans l’économie bleue, les Énergies Marines Renouvelables, l’économie numérique, tout en préservant des terres agricoles et naturelles grâce au Péan et aux Espaces Agricoles Pérennes. L’objectif de réduction de la consommation d’espaces agricoles est louable, bien que nous pensons qu’il faudrait, non seulement ne plus du tout consommer d’espaces agricoles, mais encore restituer des terres à cet usage ! Je rappelle que dans le schéma de secteur du précédent SCOT, en 2008, l’objectif était d’atteindre 230ha en 2020 pour les zones de Brais, Cadréan et Six-croix. Aujourd’hui, nous sommes déjà à 370ha pour ces trois zones !

Les besoins sont pourtant réels. En effet, les projets pour une agriculture de proximité se multiplient, que ce soit avec l’UPAM (l’Unité de Production de l’Alimentation Municipale) ou les projets de vente directe ou citoyenne (Amap, le projet d’épicerie coopérative la Coop du Coin, l’épicerie la Locomotive à Saint-Malo-de-Guersac). Aujourd’hui, la production agricole ne permet pas de fournir ces initiatives, aussi restreintes soient-elles.

Et pourtant, la Loire-Atlantique est déjà pionnière en agriculture biologique. Comme vous le constatez, les besoins sont énormes. Baisser la consommation des terres agricoles est donc un premier pas, qu’il faudra approfondir.

Le deuxième point noir, en notre sens, de ce PADD, est le projet d’extension du Grand Port Maritime sur le Grand Tourteau, la vasière de Méan, site classé Natura 2000 et ZNIEFF de type 1.

Cette vasière est un écosystème rare et fragile qu’il est de notre devoir de préserver. Alors tournons-nous vers l’avenir, et plutôt que d’associer développement économique à extension, innovons pour réellement optimiser les espaces et ne plus envahir des terrains naturels fragiles et pleins de vie.

Merci de votre attention.

Un commentaire pour “Oui à un aménagement qui préserve les terres agricoles”

  1. […] Plan d’Aménagement et de Développement Durable tend d’ailleurs à réduire cette consommation des terres agricoles et naturelles, ce qui est […]

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