Travailler ensemble avec le Contrat Local de Santé

Intervention de Fabrice Bazin au Conseil Municipal du 25 septembre 2015.

M Le Maire

Mesdames, Messieurs,

Mes Chers Collègues,

Le Contrat Local de Santé permet de développer, de fédérer, de renforcer nos actions de santé publique sur le territoire nazairien.

Ce contrat a plusieurs objectifs comme favoriser l’accès aux droits et aux soins des publics en situation de précarité et/ou vulnérabilité ou encore favoriser les échanges et le développement des partenariats. Je pourrais vous citer l’ensemble des 8 objectifs, mais je souhaiterais m’attarder un peu plus sur l’un d’eux qui est essentiel pour nous écologistes. L’objectif 4, créer un environnement favorable à la santé.

Le fait que cet objectif soit dans le Contrat Local de Santé montre qu’il y a maintenant un consensus pour considérer que la politique de santé ne se résume pas au système de soins et que toutes les politiques publiques doivent prendre en compte la bonne santé des habitants. La santé environnementale doit devenir centrale, c’est la clef pour faire face au problème majeur de la croissance mondiale des maladies chroniques. Ce diagnostic a été fait par l’OMS en 2011, comme étant le « principal défi pour le développement durable en ce début de 21e siècle », principe réaffirmé en juillet dernier.

Nous devons donc aller plus loin dans nos politiques publiques, car les risques environnementaux augmentent, de nouveaux risques apparaissent, liés par exemple aux perturbateurs endocriniens. Nous sommes face à de nouveaux enjeux de santé publique. Un récent chiffre de l’OMS indique qu’un tiers de la population mondiale risque d’avoir des problèmes de santé ou de mourir prématurément à cause de la pollution de l’air. D’où l’importance d’aller vers un système beaucoup plus préventif, pour des raisons évidentes de qualité de vie, mais aussi pour éviter les coûts engendrés par ces nouvelles maladies. Par exemple, l’Agence de santé de Caen a mené une étude concluant que le surcoût lié à la mauvaise qualité de l’air atteignait 70 millions d’euros par an : asthme, affections des bronches, absentéisme.

Il est donc important d’avoir une politique de déplacements qui permettrait d’avoir un air de bonne qualité, n’oublions pas les dangers liés aux particules fines issues des moteurs diesel, classées cancérigènes par l’OMS. L’actualité nous confirme d’ailleurs qu’il n’existe pas de moteur diesel propre et selon l’ONG européenne Transport et Environnement se serait au moins 6 constructeurs automobiles européens qui tricheraient pour faire passer leurs véhicules aux tests antipollution. Je vous rappellerais juste deux chiffres, 42 000 morts par an en France causé par le diesel et ses particules fines, dixit le rapport du programme CAFE (Clean Air For Europe) de la commission Européenne en 2005. Et selon le Comité des Constructeurs Français d’Automobiles, en 2014, c’est 64 % des véhicules neufs achetés en France qui sont équipés de moteurs diesel.

En effet, certaines mesures à prendre peuvent avoir un coût important. Mais il s’agit aussi d’actions de sensibilisation, de partages de bonnes pratiques, qui ne nécessitent pas d’investissements lourds, mais qui permettent de maîtriser les coûts induits qui touchent tous les acteurs économiques (arrêts maladie, stress au travail, retards scolaires, coût pour l’assurance maladie). Il s’agit également de faire travailler en synergie différents acteurs, comme Air Pays de la Loire, l’Edenn, et de s’appuyer sur de récentes lois comme celles portées par le sénateur Joël Labbé sur les pesticides ou par la députée Laurence Abeille sur les ondes électromagnétiques.

Les élu-e-s écologistes voteront donc cette délibération pour la mise en place de ce contrat local de santé.

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