un Programme de l’Habitat pour 5 ans
Intervention de Sarah Trichet-Allaire au Conseil Municipal du 25 septembre 2015.
Le logement est en enjeu crucial pour chacun de nos concitoyens, et un droit à garantir de la part des pouvoirs publics. C’est l’ambition de ce Plan Local de l’Habitat que d’offrir un habitat pour toutes et tous, confortable et adapté à chaque situation.
Les élu-es écologistes saluent notamment la politique de rénovation énergétique de habitats anciens, politique qui s’est accentuée ces dernières années et continuera dans cette voie dans les temps à venir. Les bâtiments énergivores sont causes de précarité énergétique, alourdissant les factures de gaz et d’électricité des foyers qui sont souvent les moins aisés.
À Saint-Nazaire, ce sont 23 % des foyers qui sont dans cette situation, 10 % de plus que la moyenne nationale ! Cela signifie que près d’un quart des foyers dépensent plus de 10 % de leur budget pour le chauffage.
Nous devons continuer la lutte contre le gaspillage énergétique qui creuse les porte-monnaies et pille les ressources de la planète.
De nombreuses aides existent, demandant des démarches administratives complexes. Nous pourrions regretter que certaines se traduisent en réduction d’impôt, pénalisant les foyers non imposables, ou obligeant à passer par des entreprises, au détriment de ce qu’on appelle aujourd’hui le Do It Yourself, ce qu’on fait soi-même.
Mais ce ne sont pas là les compétences de la ville, ni même de la CARENE. Par contre, nous pouvons faciliter l’accès à ces informations, et c’est ce qui est fait avec le guichet unique de l’habitat.
Un autre aspect de l’habitat est ce que nous cherchons lorsque nous habitons un lieu. Habiter, c’est à dire occuper ce lieu, y vivre, et pas seulement être de passage. De plus en plus de personnes dans notre société, cherchent à donner davantage de sens à leur vie. Cela passe par l’emploi, en témoigne le nombre grandissant de personnes qui cherchent à mettre leurs idéaux dans leur métier ou qui souhaitent être dans des entreprises plus coopératives.
Et cela passe également par le logement et le lien social avec nos voisins. Les initiatives type « printemps des voisins » se multiplient, l’attention à l’autre est recherchée, les espaces de rencontre sont plébiscités.
Certains, de plus en plus nombreux, vont plus loin et souhaitent investir de l’habitat groupé. Je ne parle pas de communautés qui vivraient tous dans le même appartement, mais des projets de copropriétés qui veulent partager plus qu’une cage d’escalier : des salles communes, des services partagés, des jardins collectifs – bien souvent avec une préoccupation environnementale où la maîtrise de l’énergie est très présente.
Nous devons reconnaître cette volonté et accompagner ces différents projets avec toute l’attention qu’ils méritent, voire même être force de proposition dans ce qui est un atout supplémentaire pour notre territoire.