UN SOUHAIT D’UNE ANNÉE INONDÉE DE LUMIERE AFIN DE SORTIR DE L’OBSCURANTISME

En ce début d’année nous tenons à adresser à tous les nazairiens et nazairiennes nos vœux de santé, de bonheur et de joie pour cette nouvelle année qui commence.

Nous souhaitons que cette année soit empreinte de partage et de respect de nous-même, des autres et de l’environnement. Que cette année 2016 soit la RÉAFFIRMATION des valeurs que notre république porte depuis plus de 200 ans : liberté, égalité, fraternité, mais aussi laïcité.

L’année qui vient de se terminer a vu l’ombre de la xénophobie, du racisme et du rejet de l’autre obscurcir notre ciel à toute-s.

Il nous parait important de lutter contre cette ombre qui s’étend de plus en plus sur notre pays et notre ville par la bougie qu’est la culture. Une culture qui s’appuie sur les notions de démocratie et de respect des diversités. Si la nature sait nous émerveiller par sa beauté et ses couleurs mouvantes au gré des lumières et des saisons, les êtres humains sont aussi capables d’une création artistique apte à émouvoir au-delà des frontières. Qui ne s’est jamais ému en lisant un poème, en écoutant une chanson, une mélodie, une voix inoubliable d’Oum Kalthoum à Edith Piaf ? Qui n’a jamais ressenti ce frisson devant une œuvre immense et belle, un monument à vous couper le souffle de la cathédrale d’Amiens à la Mosquée bleue d’Istambul ? Mais qui n’a pas vécu également cette joie d’interpréter soi-même une chanson, de s’essayer au dessin, la peinture, de pratiquer un instrument seul ou en groupe ? Le 29 novembre dernier, Tahar Ben Jelloun écrivait : « Contre ces massacreurs, on ne peut opposer que la culture, la beauté, la magie des émotions face à une œuvre d’art, la légèreté, la finesse, la gratuité d’un geste, d’une danse où le corps se plie avec tant d’élégance à la musique, au bruit heureux du monde, à la lumière des âmes généreuses et solidaires. » Parce que c’est dans la créativité que l’être humain donne le meilleur de lui-même, il faut offrir à chacun cet espace d’expression et de révélation. Bien plus qu’un marqueur identitaire, la culture doit être un espace de liberté et d’émotion partagé par tous et pour tous. Elle a nourri toutes les civilisations à travers le monde et à toute époque et doit rester notre rempart à la peur et au repli sur soi.

Nous terminerons par les propos d’un écrivain des lumières, éloignés de nous de 200 ans mais dont les mots conservent tout leur sens dans la période que nous vivons.

« L’homme est né pour la société ; séparez-le, isolez-le, ses idées se désuniront, son caractère se tournera, mille affections ridicules s’élèveront dans son cœur ; des pensées extravagantes germeront dans son esprit, comme les ronces dans une terre sauvage. » Denis DIDEROT

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