Conseil communautaire février 2019

Intervention de Sarah Trichet-Allaire lors du conseil communautaire de février 2019

Monsieur le Maire, Chers collègues

Le contexte de ce BP 2019 est sensible que ce soit sur le plan national comme sur le plan international.

Sur le plan national, la réponse apportée par le Président aux Gilets jaunes a conduit à une pondération des objectifs nationaux de déficit public de 3 %. Ce choix, au détriment d’une contribution financière de tous, donc des plus aisés, nous conduit à la vigilance pour éviter que les collectivités soient encore la variable d’ajustement des règles d’équilibre budgétaire.

Sur le plan international, la COP24 de Katowice n’est malheureusement pas à la hauteur du défi climatique. Elle entérine un accord de petits pas en regard de l’accord de Paris de 2015, qui voyait pour la 1ère fois un accord mondial engageant l’ensemble des 196 parties prenantes à contenir l’augmentation des températures à 1,5°C en regard de celles de 1990. Le dernier rapport du GIEC rappelle que la majorité des Etats de l’UE, dont la France, voient une augmentation de leurs émissions de GES. Face aux atermoiements des Etats, l’espoir de 2015 est retombé alors que les populations constatent un peu plus chaque jour les conséquences et les mutations liées à l’emballement climatique.

En France, c’est pour une part ce qui émane des Gilets Jaunes, et des marches pour le climat qui ont mobilisé pacifiquement tout aussi largement que les Gilets Jaunes. Il y a une vraie demande et attente de transformation rapide et profonde de nos modes de vie.

Le rôle des collectivités territoriales est majeur dans l’adaptation au changement climatique. Elles impulsent les dynamiques de changement, poussant l’État et l’Union Européenne à agir pour leur donner les moyens nécessaires d’adapter les territoires au changement climatique.

En ce sens, le repli nationaliste ne répondra pas à l’aspiration de ce qui émanent des territoires, contrastés au sein même des Etats. C’est la solidarité et la lutte contre les inégalités pour faire face à l’urgence écologique et à la justice sociale qui constituent le cap évident pour abaisser les tensions et se mobiliser sur ce chantier majeur.

Ce cap implique des financements et investissements structurants :

  • toutes les taxes reposant sur les émissions de carbone doivent être affectées sur la production et la rénovation thermique des logements, sur les mobilités alternatives à la voiture individuelle, sur la production agricole dédiée à l’alimentation saine.

  • Les collectivités devraient ainsi bénéficier d’une dotation Climat visant à renforcer les moyens des Plans Climat Air Energie Territoriaux, une revendication portée par de nombreux acteurs institutionnels, citoyens, associatifs et professionnels. Pour rappel, la France est en 20ème place sur l’ensemble des pays européens pour la part des taxes environnementales dans le PIB en 2015, selon une étude l’INSEE de 2017. Ce qui met en perspective le débat qui agite notre pays sur la fiscalité en général, la fiscalité carbone en particulier, et comment organiser une juste redistribution pour la transition écologique efficace.

Dans ce contexte, l’examen de ce BP 2019 conforte les grandes lignes exposées lors du DOB. Nous constatons avec grand plaisir que les études pour la 2e ligne HélYce est dans ce budget, pour une amélioration de services de transports en commun, nécessaire pour diminuer l’usage de la voiture.

L’investissement dans les énergies renouvelables nous permettra des économies à long terme, et surtout une diminution de l’émission de CO2 en utilisant des sources énergétiques fossiles.

Enfin, sur la TEOM, la diminution du taux est bien évidemment à souligner, ainsi que la volonté d’amélioration des performance de tri, notamment pour le plastique. En effet, nombre de nos concitoyennes et concitoyens se trompent régulièrement dans le tri du plastique – je le constate avec mes voisins, par exemple, qui partagent mon bac jaune !–, mettant toute sorte de déchets plastiques, alors que seuls les bouteilles et flacons sont aujourd’hui permis. Le groupe écologiste et social espère que tous les plastiques pourront être pris en charge, et n’oubliant pas que le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas !

Je vous remercie

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