NOTRE DAME DES LANDES, UN PROJET QUI A VECU

NOTRE DAME DES LANDES, UN PROJET QUI A VECU

Comment peut-on croire qu’un projet dessiné dans les années 70 puisse être mis en œuvre sans être interrogé par la crise environnementale, par les débats sur les exigences du développement durable, par la pénurie annoncée de pétrole, par la consommation sans retenues de terres riches et cultivées de plus en plus rares autour des villes et par la crise économique.
Notre Dame des Landes repose sur le développement d’un transport polluant et énergivore. Il est en contradiction avec les politiques de lutte contre l’effet de serre et entraînera un étalement urbain en accentuant le déséquilibre nord sud du département. Il consommera énormément de terres agricoles déjà trop grignotées (2000ha ou 4ans de consommation d’espaces par l’urbanisation sur le territoire du SCOT.).
Le coût du projet n’est pas clairement chiffré, il varie entre 600 millions d’euros et deux milliards d’euros, une approximation bien hasardeuse en ces temps de récession ! Le coût de construction des aéroports similaires est quatre fois plus élevé que les sommes annoncées pour Notre-Dame Des Landes. Quels seront les coûts des projets connexes à cet aéroport et nécessaires à son bon fonctionnement (accès routiers, ferroviaires, franchissement de la Loire…) ? Qui les financera ? Les collectivités locales seront obligatoirement mises à contribution.
Combien alors de lycées, collèges, écoles ou maisons de retraites ne pourront voir le jour faute de fonds disponibles.

Les Verts depuis longtemps opposés à ce projet surdimensionné sont favorables à une optimisation de Nantes Atlantique qui n’est pas saturé mais utilisé à 35% de ses capacités. Rappelons que  si le nombre de passagers depuis 1998 est passé de 1,5 à 2,6 millions, le trafic affiche lui une légère baisse en terme de mouvements. Il existe certes les nuisances liées au survol de Nantes mais rappelons que, dès le début du projet, la Chambre de Commerce et d’Industrie a proposé une réorientation de la piste pour limiter les risques liés au survol de la ville et les inconvénients liés au bruit. Abandonnée sans justifications, beaucoup réclament qu’elle soit réétudiée aujourd’hui.
L’aéroport actuel a aussi des avantages, il a fait l’objet d’investissements récents, il est utile pour l’usine d’airbus et proche du centre ville, du périphérique et d’une voie ferrée inutilisée ; un pôle multimodal peut y être envisagé.
Autant d’éléments qui poussent les Verts et leurs élus à confirmer leur opposition à ce projet pharaonique, d’une autre époque.

Contact : mousseaua@mairie-saintnazaire.fr

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