Pour le parc éolien offshore
Intervention de Pascale Hameau lors du Conseil Municipal du 25 septembre 2015.
Monsieur le Maire,
Mesdames, Messieurs,
Mes Chers Collègues,
Je ne reviendrai pas sur le choix du tracé de raccordement qui vient d’être clairement explicité dans cette délibération et permettant d’éviter notamment une zone natura 2000. Mais ce projet de parc éolien offshore et de son raccordement ont subi dernièrement encore des attaques auxquelles nous souhaitons répondre.
Au sujet de l’impact environnemental
Le Danemark est le pays européen pionnier en matière d’implantation de parcs éoliens en mer et de suivi des impacts environnementaux. 12 parcs éoliens offshore soit 405 éoliennes y sont en service. Leur suivi depuis des années prouve que l’installation des parcs n’est bien sûr pas sans impact notamment durant la phase de construction : elle engendre des nuisances fortes (de bruit notamment) qui font fuir certaines espèces, mais ceci de manière temporaire. Ces études d’impacts montrent qu’à terme les éoliennes ne dérangent ni les poissons, ni les mammifères marins, ni les oiseaux qui survolent ou contournent les éoliennes sans se blesser pour 99,09% d’entre eux. Mieux, les fondations des éoliennes jouent un effet récif permettant l’accroissement de la biomasse marine, c’est-à-dire des réserves de nourriture pour les poissons et leurs prédateurs. La vie y devient plus abondante et diversifiée, les fondations constituant des habitats pour les poissons de toutes sortes, mais aussi pour les crabes, moules, homards et plantes sous-marines. La densité de poissons est d’ailleurs plus élevée à proximité des éoliennes et diminue nettement à mesure que l’on s’éloigne des turbines et ce, malgré un fond marin naturel riche en rochers et en algues. L’absence de navigation maritime et de pêche aux abords immédiats des éoliennes en serait la 1e raison. Enfin, le fonds sédimentaire est peu ou pas affecté du fait de la modification du régime hydrodynamique.
Ces études ont été relayées et donc validées par l’ADEME, notre Agence française et indépendante de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie. Enfin, l’ONG Greenpeace qu’on ne peut soupçonner d’accointance avec les maîtres d’œuvres de ces projets manifestait dès 2008 dans le port d’Ostende pour la promotion des éoliennes offshore et réitérait son soutien encore en août dernier.
Au sujet de l’impact touristique
Aucune étude à ce jour n’a démontré l’impact négatif des parcs éoliens offshore sur l’économie touristique locale. Un projet de recherche intitulé « impact du développement des parcs éoliens sur le tourisme en Languedoc Roussillon » débuté en 2012 avance en 1e conclusions que l’éolien en mer est sans impact sur les revenus tirés du tourisme si le parc est situé à une distance d’au moins 12 km. Elle ajoute que la perception de l’éolien en mer par les touristes dépend des variables d’âge, de nationalité, de fidélité à la destination, de motivation du voyage… mais qu’il peut modifier la distribution des catégories de touristes dans un sens favorable aux intérêts économiques du secteur. Gageons que ce soit le cas avec la présence d’un centre d’interprétation comme ceux envisagés à Saint-Nazaire et au Croisic.
Faut-il rappeler enfin l’impact positif de cette nouvelle filière sur l’économie locale, comme le prouve les toutes dernières annonces de recrutement des usines de fabrication des générateurs et des nacelles ?
Pour conclure, les élus écologistes souhaitent le réaffirmer : la transition énergétique, c’est bon pour l’emploi local et c’est bon pour la planète ! L’énergie éolienne est une des solutions pour entamer cette transition et se diriger vers la fin du nucléaire, sachant que la première des solutions est bien sûr la sobriété énergétique. Toute l’équipe municipale y travaille d’ailleurs activement depuis le début de ce mandat, comme l’atteste notre label Cit’ergie.
Merci de votre attention