Réforme des retraites

Malgré une mobilisation qui dure…

…qui fait descendre dans la rue des millions de personnes, le gouvernement continue de dire qu’il n’y a pas d’autre choix possible et aimerait faire croire que les manifestants sont hostiles à tout changement. Comme s’il y avait d’un côté ceux qui sont responsables, courageux et réformateurs et de l’autre ceux qui sont incapables de changement. Ceux qui savent compter, et ceux qui refusent de compter. Ceux qui acceptent de se frotter à la dure réalité et ceux qui veulent fermer les yeux. La réalité est qu’il y a deux visions, deux ambitions, deux lectures tout à fait différentes de ce qu’il faut changer. Et deux visions, tout aussi différentes, de ce qui doit être conservé.

S’agit-il de rassurer à court terme les marchés financiers ou de corriger les inégalités persistantes entre les salariés, entre les générations et répartir avec justice les efforts nécessaires ? Le financement des retraites ne peut reposer sur les seuls salariés, alors que les revenus du capital sont ceux qui ont le plus augmenté dans la période récente. Les propositions pénalisent les plus faibles.

Le report à 62 ans, fait reposer le financement des retraites uniquement sur ceux qui ont commencé à travailler jeunes.  Il va mécaniquement augmenter les périodes de précarité de fin de carrière. Moins de la moitié des salariés qui liquident leur retraite sont encore dans l’emploi. Il faut maintenir les départs anticipés aux salariés exposés à des conditions de travail réduisant leur espérance de vie. Les ouvriers meurent 6 ans plus tôt que les cadres. Le report de l’âge de liquidation à taux plein de 65 à 67 ans va pénaliser tous ceux qui ont des carrières incomplètes et qui doivent attendre 65 ans pour une retraite sans décote ou le minimum vieillesse, 3 femmes sur 10 sont concernées.

Il faut à la fois lutter contre le chômage et partager le travail, proposer une nouvelle répartition des richesses. Europe Ecologie/ les Verts font des propositions : en mettant à contribution les revenus du capital : doublement de la CSG sur les revenus du patrimoine,  en supprimant les exonérations inutiles de cotisations sociales,(heures supplémentaires) et en les réservant aux bas salaires en emplois à temps plein, en augmentant modérément les taux de cotisations, en faisant du passage progressif à la retraite à temps partiel un droit, en construisant une vraie politique des retraites et de l’emploi par des états généraux de l’emploi et de l’écologie. La lutte et le débat sont loin d’être clos.

Contact : mousseaua@mairie-saintnazaire.fr