Changer les mentalités

À l’heure où nous écrivons cette tribune, le monde politique est secoué par des dénonciations d’agressions sexuelles.

Nous espérons que les révélations courageuses des 8 élues EELV auront permis de franchir un pas pour lever l’omerta sur les violences sexuelles dans le monde politique.

C’est à présent un travail de fond qui nous attend : changer la législation, et surtout les mentalités.

Bien sûr le monde politique n’est pas le seul où les violences sexuelles existent : harcèlement, agression et viol sont présents dans notre société, à tous les niveaux, dans tous les domaines, et ce depuis bien longtemps.

Libérer la parole

Il faut inciter les personnes à parler, les protéger si cela arrive, et ne jamais accepter de minimiser des faits. Mais les mécanismes qui empêchent la prise de parole sont complexes.

Tout d’abord, il y a un sentiment de honte de la victime : honte de ne pas avoir parlé plus tôt, d’avoir laissé cela arriver, de s’être habillé de telle façon. Mais la honte doit changer de camp : elle doit revenir à l’agresseur !

Ensuite, il y a la façon dont cela sera reçu par l’entourage. Si les faits sont minimisés ou remis en cause – « ce n’est pas si grave », « tu en es sûre ? », « Il en est incapable »- il sera d’autant plus difficile de sortir du silence.

Enfin, dans le domaine professionnel il peut y avoir le risque de perdre son emploi ou d’être marginalisée.

En politique, il y a la volonté de ne pas nuire au collectif, au parti. Mais aussi ne pas passer pour une victime. La politique est un milieu très dur, où les femmes doivent déjà se battre pour faire reconnaître leur légitimité. Si l’une d’elles affirme avoir été victime de harcèlement, elle pourra apparaître comme fragile, ce qui est inconcevable pour ce milieu.

Une prise de conscience doit avoir lieu :

1. Les violences sexuelles, dès le harcèlement, ne sont pas tolérables

2. La honte doit changer de camp, la parole se libérer, et les victimes être protégées

Les violences sexuelles à Saint-Nazaire

Dès le début de ce mandat, la municipalité a mis en place un plan de lutte contre les violences faites aux femmes, plan qui a permis de regrouper l’ensemble des acteurs (associatif, médical, police, justice, etc…) et de les coordonner pour un accompagnement le plus adapté et complet possible des femmes qui sont victimes de violences.

Si vous-même avez été victime de violence sexuelle : harcèlement, attouchement, viol, il existe un numéro de téléphone pour vous aider, vous conseiller : le 3919, anonyme et gratuit, ou le site internet dédié.

Le 26 juin

A la fin du mois, l’ensemble des citoyens et citoyennes de Loire Atlantique seront amenés à se prononcer, par les urnes, sur le projet d’aéroport de NDDL. Nous n’utiliserons pas les moyens de communication municipaux pour vous rappeler notre positionnement. Nous ne pouvons que vous inciter, dans un premier temps à vous rendre sur notre site internet où vous pourrez trouver nos expressions sur ce sujet et de vous déplacer le dimanche 26 Juin pour aller voter.